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"We have provided enough proof of our love": binational couples are slow to meet again

2020-08-29T12:55:32.194Z


Since August 9, foreign spouses can obtain an exemption to travel to France despite the border closures. For


"We regret to inform you that we cannot give a favorable response to your request for a laissez-passer". This is the concise response that Charles-Vincent Viry received from the French Consulate General in Mexico City, after his Mexican companion asked to join him in France. "They make you hope for a pass, we put together a file, we buy a plane ticket and finally the consulate sends you a one-line letter saying it's refused ... It's a cold shower, a huge disappointment ”, he testifies, dejected.

Pourtant le 9 août, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne déclarait le lancement d'une procédure dérogatoire pour permettre aux quelque 2 000 couples binationaux, non mariés ni pacsés, séparés par la fermeture des frontières françaises, de pouvoir se réunir à nouveau. Selon le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, 458 dossiers ont à ce jour été acceptés par le consulat. Il leur reste ensuite deux étapes à franchir : la sous-direction des visas - ils sont 119 à ce stade - puis le Centre interministériel de crise (CIC) qui dépend du ministère de l'Intérieur.

Au Parisien, le 13 août, Jean-Baptiste Lemoyne estimait le temps d'étude de chaque dossier d'environ huit à dix jours. Aujourd'hui, aucun laissez-passer n'a été accordé, déplorent les amoureux. « Nous comprenons bien l'angoisse de ces couples, mais en 17 jours nous avons parcouru une bonne partie du chemin », souligne de son côté le cabinet du secrétaire d'Etat, qui insiste sur la difficulté de la procédure.

Flopée de documents

Pour entrer sur le sol français, les conjoints de ressortissants français doivent fournir aux ambassades une foule de papiers prouvant leur union : bail locatif, factures, passeports, preuves de voyages communs, etc. Il faut également qu'ils soient en couple depuis au moins un an. Face à la difficulté de réunir toutes les pièces et aux nombreux refus des ambassades, les conjoints s'insurgent.

« Nous avons fourni suffisamment de preuves de notre amour », râle Charles Vincent Viry, « même les couples 100 % français n'en ont pas autant. » Leur dossier a été refusé alors que cela fait plus de deux ans qu'il est avec Maria Fernanda, une ressortissante mexicaine, qui lui a déjà rendu visite quatre fois avant la crise sanitaire. Comme les autres couples binationaux séparés, ils ont cru que leur calvaire prendrait fin après l'annonce du secrétaire d'Etat. Aujourd'hui, Charles-Vincent Viry se rend bien compte du « décalage entre l'annonce politique et la réalité ».

Une prise de conscience qui l'a poussé à rejoindre le collectif « Love is not tourism », qui regroupe l'ensembles des couples concernés. Nicolas Perret est l'un des fondateurs du groupe. Cet ingénieur de 50 ans n'a pas vu sa compagne russe depuis le mois de janvier, lorsqu'elle était venue passer les fêtes en France. Ils devaient se marier au mois de mai, avant que le Covid ne balaie leur projet. « Nous avons adressé une lettre au nom du collectif, à Emmanuel Macron lundi, qui explique toute la problématique », raconte-t-il. Pour lui, les couples ne devraient pas avoir autant de mal à prouver leur amour. « Nous demandons à pouvoir simplement déclarer sur l'honneur que nous sommes conjoints. »

Peu d'espoir

D'autres ont eu un peu plus de chance. Le compagnon américain de Laura* par exemple, n'est pas loin d'obtenir le précieux sésame. Leur dossier a été accepté par le consulat et transféré à la sous-direction des visas, l'avant dernière étape. Pourtant le couple, qui s'est rencontré il y a deux ans et demi à Montpellier, a peu d'espoir.

« Beaucoup de gens se sont vus refuser l'accès au territoire français malgré des dossiers très solides », livre la jeune femme. « Nous n'avons pas pu fournir de bail de location commune, puisque nous n'habitons pas ensemble », poursuit-elle. Les deux amoureux, habitués à la relation à distance, ne s'attendaient pas à se retrouver dans une telle détresse. « Ce qui est horrible c'est de ne pas savoir quand les frontières vont rouvrir et quand nous allons enfin pouvoir nous revoir », témoigne Laura.

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Même incertitude chez Julie Piret, habitante de la région lyonnaise et qui n'a pas vu son conjoint algérien depuis fin février. Elle devait s'envoler pour l'Algérie le 21 mars pour préparer leur mariage mais les frontières ont fermé quelques jours avant. « Apparemment il y aurait un laissez-passer », livre-t-elle avec une note de désespoir dans la voix. « Nous allons tenter une demande, on ne sait jamais… mais je vois sur Facebook qu'il y a beaucoup de refus… Je pense qu'ils ont peur qu'une fois en France, il ne reparte pas. »

Parmi les documents requis, la date de l'aller et du retour prévus pour le séjour en France est demandée. « Le laissez-passer n'est pas un visa, c'est un dispositif spécifique et temporaire pour des personnes qui ont l'habitude d'être séparées », insiste le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne.

But as nothing can stop angry lovers, the collective "Love is not tourism" yesterday launched an appeal for donations on its Facebook page in order to sue the government. It is "to act with the Council of State in summary to ask it to force the government to adopt a solution", posted Nicolas Perret, administrator of the group. The Leetchi kitty page already showed more than 1,000 euros collected. A good start.

Source: leparis

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