C’est une course de 160 km qui est en train de se créer le long des boucles de la Seine. En 2025, du 22 au 24 août, Léo Godefroy, Alexis Leclerc et les onze autres membres de l’association espèrent attirer au moins 500 coureurs au départ à l’Abbaye de Gruchet-le-Valasse (Seine-Maritime) pour la première édition de l’Ultra-trail des 3 Ponts. « À ce jour, à part en Bretagne, il n’existe pas d’ultra-trail dans le nord de la France. Depuis Paris ou depuis chez nous dans le pays de Caux, il faut faire quatre, cinq heures de voiture pour participer à de telles compétitions », explique Alexis, ingénieur du son originaire d’Yvetot et président de l’association UT3P.
L’idée d’un ultra-trail en Normandie est née après trois éditions des 48 heures du Handicap, une manifestation sportive créée pour récolter des fonds dans le pays de Caux. « Le principe était de faire un maximum de kilomètres en courant, à vélo… On s’imaginait le faire une fois et récolter 1 000 euros, finalement on a fait trois éditions et 100 000 euros de recettes pour des associations comme France Handicap. Puis, on s’est dit que courir nous même ne suffisait pas et qu’il fallait impliquer d’autres sportifs pour continuer cet engagement. C’est notre mentor, Michel Fauvel, qui nous a donné l’idée du parcours des 3 Ponts. »
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L’idée émerge à l’automne 2023, l’association se crée et l’équipe reçoit de nombreux encouragements sur les réseaux sociaux. « On a conclu un partenariat avec Caux Seine Normandie Tourisme qui nous accueille au sein de l’Abbaye et on a défini notre parcours », poursuit Alexis.
Au départ de l’Abbaye du Valasse (Seine-Maritime), une première boucle de 80 km partira en direction du Pont de Normandie pour mener les coureurs jusqu’à Honfleur (Calvados) avant de se diriger dans le Marais-Vernier (Eure) et de retraverser la Seine par le pont de Tancarville. De là, les plus téméraires pourront continuer le tracé en forme de 8 jusqu’au pont de Brotonne, le traverser en direction du pont de Tancarville et boucler 160 km de course à pied en franchissant la ligne d’arrivée située elle-aussi sur le site de l’Abbaye.
« On prévoit aussi un parcours plus petit, de 15/20 km, pour être accessibles à tous, des relais par équipe de deux ou quatre et une course enfant », ajoute le jeune sportif qui mise sur la beauté des paysages, trois ponts « emblématiques » et la proximité de Paris pour faire venir les coureurs.
Le parcours de la première édition de l'UT3P avec deux boucles de 80 km avec deux niveaux de difficultés.
Mais une telle course demande de la préparation et la première édition n’aura lieu que dans un an et demi, l’été 2024 arrivant beaucoup trop tôt. Pour un tel événement, les membres de l’association doivent maintenant s’attaquer au plus dur : rassembler les 70 000 euros nécessaires à la logistique de la course et surtout recruter quelque 300 bénévoles. « Pour l’organisation de la course, on est tous sur une ligne de moindre impact, on ne sait pas encore si on va faire des T-shirts pour les bénévoles, on n’accepte pas les sponsors dont les pratiques ne correspondent pas à nos valeurs. »
Devenir incontournable
Des valeurs qui, espère Alexis, sauront convaincre les bénévoles de participer à l’événement. « Le but premier, c’est faire des bénéfices que l’on reversera à l’association Vie et Espoir, qui aide les enfants atteints de cancers en Normandie. C’est notre finalité même si, à terme, on espère devenir un acteur incontournable de l’ultra-trail et permettre de gagner des points dans les classements de l’Ultra-trail du Mont Blanc et autres compétitions de trail en France », insiste Alexis.
Dès le printemps, les membres de l’UT3P vont investir les villages de courses de trail dans la région et autour de Paris et organiser, cet été, une soirée pour les bénévoles. Si le site Internet n’est pas encore en ligne, il est possible de joindre l’UT3P à contact@ut3p.fr ou sur Facebook, Instagram et LinkedIn.