EDF ne sera ni scindé ni privatisé, a promis ce samedi son PDG Jean-Bernard Lévy, qui continue de défendre la réorganisation du géant français de l'électricité. Un projet qui inquiète les syndicats et fait l'objet de discussions ardues avec l'Union européenne. «Il n'y aura pas de scission, il n'y aura pas de privatisation», a affirmé Jean-Bernard Lévy sur France Inter, interrogé sur le projet dénommé «Hercule».
À lire aussi :Manœuvre de la dernière chance pour sauver la réforme d’EDF et du nucléaire
Celui-ci prévoit qu'EDF, aujourd'hui détenu à 84% par l'État, soit réorganisé en trois entités pour lui permettre de se développer dans les énergies renouvelables, tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire.
«Il y aura un seul EDF»
Le groupe et l'État ont surtout engagé cette réorganisation pour satisfaire aux règles de concurrence fixées par l'UE, mais le projet inquiète l'ensemble des syndicats qui, depuis novembre, organisent régulièrement des journées de grève, la dernière remontant à jeudi. Ils y voient un risque de démantèlement d'une entreprise stratégique et, pour certains, un début de privatisation.
«Il n'y aura pas trois EDF, il y aura un seul EDF qui restera un groupe intégré, ça fait partie des lignes rouges», a assuré Jean-Bernard Lévy. «Tous ceux qui sont de bonne foi reconnaissent que nous allons rester un groupe intégré.» «Rien ne sera privatisé. Au contraire, le nucléaire, qui est aujourd'hui partiellement mis en Bourse, et l'hydraulique, qui est partiellement mis en Bourse, il est prévu que ça puisse sortir de la Bourse», a-t-il poursuivi.
À lire aussi :UE : EDF plaide pour l'inclusion du nucléaire dans les investissements verts
Le patron d'EDF a rappelé que le groupe avait déjà connu plusieurs réorganisations dont une majeure dans les années 2000. Parallèlement, alors qu'aucun accord n'est encore trouvé entre la France et l'UE sur cette réorganisation, Jean-Bernard Lévy s'est refusé à parler d'enlisement. «Il y a des conversations quasiment quotidiennes», a-t-il assuré.