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Chacha et les ânes miniatures : un dromadaire dans un élevage du Pays d’Auge

2021-04-14T11:04:48.160Z


Un ancien dromadaire de cirque passe une retraite paisible dans un élevage d’ânes miniatures à Bonnebosq (Calvados). La propriétaire et l’an Dans le champ, les chevaux batifolent sans troubler la quiétude d’un colocataire à la silhouette assez incongrue dans cette campagne du Pays d’Auge. « Chacha est copain avec les chevaux, il aime la compagnie, mais il est toujours un peu à côté du groupe », raconte Fleur Thomas, propriétaire de l’élevage Curl’s and Donks à Bonnebosq (Calvados), à une douzaine de kilomètres à l’ouest de Pont-l’évêqu


Dans le champ, les chevaux batifolent sans troubler la quiétude d’un colocataire à la silhouette assez incongrue dans cette campagne du Pays d’Auge. « Chacha est copain avec les chevaux, il aime la compagnie, mais il est toujours un peu à côté du groupe », raconte Fleur Thomas, propriétaire de l’élevage Curl’s and Donks à Bonnebosq (Calvados), à une douzaine de kilomètres à l’ouest de Pont-l’évêque. C’est que Chacha est un dromadaire, plus précisément « un dromadaire hybride chameau », retraité du cirque, que Fleur a acquis « il y a quatre ou cinq ans, grâce à une petite annonce publiée par une Ornaise qui récupère d’anciens animaux de cirque ».

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L’animal se remarque d’autant plus, avec ses 2,20 m de haut au sommet de sa bosse, qu’une bonne partie de ses voisins de prairie sont des ânes miniatures, des « chiens herbivores » comme les surnomme leur propriétaire, passionnée par cette espèce très attachante. Huit ânes vivent dans ce petit élevage niché en contrebas d’une départementale, sans compter ceux en pension. « Les ânes et les chameaux sont pourtant souvent rivaux, sourit Fleur, mais ici ça va, pas de dispute. Et le terrain est assez grand, si jamais il y a une tension. »

La pluie n’effraie pas le bossu de Bonnebosq

En débarquant dans le Pays d’Auge, Chacha était pourtant « assez agressif au début ». Il aura fallu à Fleur Thomas « des heures et des heures à ses côtés » pour que le dromadaire et elle s’apprivoisent mutuellement. Une démarche bilatérale, car le grand animal est doté « d’une intelligence à part et d’un niveau supérieur de conscience, plus qu’un chien par exemple », analyse l’éleveuse. Pendant notre discussion dans la parcelle, Chacha s’approche, renifle avec son imposante tête le visage du journaliste inconnu. « Le masque, ça l’intrigue, il ne voit pas votre visage », s’amuse Fleur, parcourant affectueusement l’épaisse fourrure de son résident bossu.

Les ânes et les chameaux sont souvent rivaux "mais ici, explique l'éleveuse, ça va, pas de dispute. Le terrain est assez grand, si jamais il y a une tension".  Esteban Pinel

Un dromadaire en Normandie, est-ce bien naturel ? Outre l’intermédiaire ornaise par qui Chacha est arrivé, Fleur Thomas serait la seule particulière à en posséder un dans la région. Et le climat tempéré des lieux est tout indiqué pour une retraite des plus agréables, assure-t-elle : « Ces espèces proviennent de pays chauds mais aussi froids, ici, notre climat est impeccable ». La pluie normande ne fait pas peur au ruminant : « Quand je le mets à l’abri, il s’agite et il casse tout, donc je le laisse dehors avec une couverture ». Ses poils ne laissant pas passer l’eau, l’utilité du tissu revêt finalement une dimension plus symbolique. « Quand ils voient Chacha dehors sous la pluie, des gens jugent sans savoir. Certains sont venus me poser des questions. Depuis, je lui mets la couverture pour qu’on ne se dise pas qu’on ne s’occupe pas de lui. »

Il taille les haies et mange moins qu’un cheval

Il y aurait entre 3000 à 5000 dromadaires et chameaux en France. La fin des animaux sauvages dans les cirques pourrait avoir des conséquences estime l’éleveuse normande : « Avant, il y avait un brassage génétique, car les cirques sont toujours en mouvement, et qu’il y avait des importations. Là, ce ne sera plus le cas. Il risque d’y avoir moins de grands camélidés dans le pays ». Loin de ces préoccupations, son dromadaire s’épanouit et rend quelques services : « Il taille les haies, et assez haut en plus. Grâce à lui, je fais trois fois moins appel à un prestataire pour l’entretien », souligne Fleur Thomas. Autre qualité, du point de vue de la « rentabilité » : « Il mange moins qu’un cheval ».

Chacha est aussi très facile à promener à la longe. La proximité de la départementale restreint les possibilités de sortie mais sa propriétaire réfléchit à aller à la rencontre des riverains avec lui dans le futur. En attendant, « les visiteurs tiltent toujours sur lui quand ils viennent ici, rit-elle. Ça donne de belles rencontres. Chacha a vite un ressenti sur les gens ». L’élevage devrait s’élargir dans les prochaines années. Fleur Thomas aura davantage d’ânes miniatures, rares et assez recherchés en France. Si elle trouve de quoi agrandir son terrain, elle n’exclut pas d’accueillir un chameau.

Source: leparis

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