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L’Europe veut faire plus pour la nature

2022-06-22T16:36:14.974Z


L’UE souhaite réduire l’usage des pesticides tout en favorisant la restauration des écosystèmes. La Commission européenne a présenté mercredi à Bruxelles deux propositions de loi sur l’environnement dont l’ambition est de donner un nouveau souffle à la protection de la nature. Le premier prévoit une diminution de moitié de l’utilisation des pesticides en Europe d’ici à 2030 et une interdiction de leur usage dans les «zones sensibles» (écoles, parcs et jardins publics, terrains de sport, aires


La Commission européenne a présenté mercredi à Bruxelles deux propositions de loi sur l’environnement dont l’ambition est de donner un nouveau souffle à la protection de la nature. Le premier prévoit une diminution de moitié de l’utilisation des pesticides en Europe d’ici à 2030 et une interdiction de leur usage dans les «zones sensibles» (écoles, parcs et jardins publics, terrains de sport, aires protégées). Le second instaure une obligation de restauration de la nature, assortie d’objectifs juridiquement contraignants. Ces textes très débattus doivent maintenant être adoptés, éventuellement modifiés, par le Parlement et par le Conseil composé des États membres. À l’issue de ce processus, ils seront immédiatement applicables.

«Les crises climatiques et de la biodiversité nous obligent à changer de comportement pour éviter un suicide collectif, a justifié le vice-président exécutif de la Commission, Frans Timmermans. Plus nous attendrons, plus ce sera cher et difficile. Il y a urgence, mais il faudra du temps pour que le texte s’applique dans les États membres. Les citoyens nous le demandent.» 80 % des habitats protégés en Europe sont en mauvais état de conservation (36 % étant détériorés) et les pollinisateurs continuent à décliner.

Avec la loi pour la restauration de la nature, l’objectif est de mettre en place des mesures actives de réparation des écosystèmes endommagés (plantations d’arbres, dépollution, retour à l’état sauvage). Le texte fixe des objectifs chiffrés et datés, spécifiques à chaque type d’habitat. Par exemple: stopper le déclin des pollinisateurs en zone agricole d’ici à 2030, arrêter les pertes nettes d’espaces verts en zone urbaine, instaurer 10 % de couvert forestier dans chaque ville d’Europe, restaurer la continuité des rivières (au moins 25.000 kilomètres de cours libres à la fin de la décennie), renaturer les zones humides asséchées, etc. La mise en place de ces solutions fondées sur la nature contribuera à freiner l’érosion des sols et à lutter contre le changement climatique. Financièrement, elle permettra de réaliser des économies que la Commission européenne évalue à

«8 euros gagnés pour chaque euro investi»

.

Équilibre à l’échelle européenne

À compter de la publication du règlement au

Journal officiel

, les États auront deux ans pour adopter des stratégies en associant scientifiques, agriculteurs, forestiers et autres parties prenantes. Ces plans nationaux seront soumis à la Commission pour analyse et commentaires.

«Dans ces objectifs et sa construction, cette proposition de règlement constitue l’avancée la plus importante depuis la directive habitat qui a instauré les sites Natura 2000, il y a trente ans»

, salue Christian Hosy, pour l’association France Nature Environnement.

Concernant la réduction des pesticides, les États fixeront leurs propres objectifs en veillant à maintenir un équilibre à l’échelle européenne. Les agriculteurs devront privilégier «des méthodes alternatives écologiques de prévention» contre les insectes et maladies, les produits chimiques ne pouvant être utilisés qu’en dernier recours. Pendant cinq ans, ils pourront faire appel au budget de la politique agricole commune pour financer leur transition. «Une agriculture sans pesticides ne sera pas forcément moins productive, grâce aux rotations des cultures, à l’agriculture biologique et de précision, à la mécanisation ou à la sélection des graines»

, a tenté de rassurer la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, rejetant les craintes d’insécurité alimentaire souvent mises en avant depuis la guerre en Ukraine.

Source: lefigaro

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