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Deuxième dose de vaccin anti-Covid : «Cela devient très compliqué de s’y retrouver»

2021-04-13T15:16:47.647Z


Deuxième dose de Pfizer ou Moderna décalée, panachage envisagé, vaccin à ARNm pour les moins de 55 ans déjà piqués avec AstraZeneca, troisiè « On arrive à expliquer, mais sans pouvoir certifier que ce qu’on dit restera valide tout le temps ». Sacrée équation à laquelle est confronté l’infectiologue François Bricaire, tout comme l’ensemble des « vaccinateurs » contre le Covid-19 en France, tant les règles concernant l’administration de la deuxième dose ont évolué ces derniers jours. Ainsi, les personnes de moins de 55 ans qui ont reçu u


« On arrive à expliquer, mais sans pouvoir certifier que ce qu’on dit restera valide tout le temps ». Sacrée équation à laquelle est confronté l’infectiologue François Bricaire, tout comme l’ensemble des « vaccinateurs » contre le Covid-19 en France, tant les règles concernant l’administration de la deuxième dose ont évolué ces derniers jours. Ainsi, les personnes de moins de 55 ans qui ont reçu une première fois de l’AstraZeneca recevront douze semaines plus tard un vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna), comme l’a recommandé vendredi la Haute autorité de Santé (HAS).

Deux jours plus tard, Olivier Véran indiquait que le délai entre les injections de Pfizer ou de Moderna pourra passer dès mercredi de quatre à six semaines. Les deux produits pourraient d’ailleurs, dans certains cas, être panachés (une piste « en cours de réflexion », selon le ministère de la Santé). Et il faudra quatre semaines de plus pour la troisième injection désormais recommandée aux patients sévèrement immunodéprimés, a fait savoir dimanche soir la Direction générale de la Santé (DGS).

« Certains patients ont de quoi être un peu perdus »

« Cela devient très compliqué de s’y retrouver, d’autant que ça change en permanence. Certains patients ont de quoi être un peu perdus », s’émeut Luc Duquesnel, médecin généraliste en Mayenne et coordinateur des huit centres de vaccination du département. Lui-même officie dans un site qui tourne à 200 ou 250 piqûres par jour.

Ces bouleversements complexifient l’organisation de la vaccination sur le terrain. Avec environ 530 000 primo-vaccinés par AstraZeneca de moins de 55 ans, ce sont autant de doses Pfizer ou Moderna qu’il faudra mettre de côté pour eux. « On ne va pas recevoir 500 000 doses d’un coup car les quantités sont limitées, donc ça pourrait nous conduire à annuler des primo injections Pfizer », anticipe Luc Duquesnel. A l’inverse, passer de quatre à six semaines entre les deux injections pour les vaccins à ARNm pourrait libérer jusqu’à 1,8 million de doses durant la deuxième quinzaine du mois de mai.

Autant de changements, c’est « du jamais-vu » dans une campagne de vaccination, pour reprendre l’expression d’un médecin retraité qui en a connu beaucoup d’autres. D’une part, ces produits ont été mis au point et distribués en un temps record. « Habituellement, on est dans des circonstances un peu plus calmes et sereines. Là, on avance en étant contraints de composer avec les imprévus », souligne François Bricaire, membre de l’Académie de médecine. Parmi eux, les cas de caillots sanguins post-vaccination AstraZeneca ayant entraîné son interdiction pour les moins de 55 ans en France. Par ailleurs, le manque de doses disponibles et le fait de vacciner « à flux tendu » empêchent de distribuer un même vaccin à toute une population.

Comment suivre l’avancée de la vaccination

Celles et ceux qui bénéficieront du produit Janssen seront a priori plus chanceux. Pour le moment réservé aux plus de 55 ans, il a l’avantage d’être unidose. Mais le risque de thrombose pourrait, là aussi, empêcher les plus jeunes d’en profiter. Le régulateur américain vient même de recommander sa suspension totale, le temps d’enquêter sur des cas inhabituels de caillots sanguins. Une seule dose, c’est aussi ce qui attend toutes les personnes ayant été infectées, et qui ont donc déjà généré une immunité partielle.

VIDÉO. Vaccin AstraZeneca : « Les thromboses devraient être répertoriées comme effets secondaires rares »

Ces changements vont également avoir un impact sur le suivi de la vaccination. Pour le moment, les indicateurs de la base VAC-SI, utilisés et actualisés chaque jour par Santé publique France, sont le nombre de personnes « ayant reçu au moins une dose » et celui de celles « ayant reçu deux doses », par vaccin. Ils sont aussi mis en avant par la DGS et le gouvernement.

LIRE AUSSI > « Ils ne veulent plus que du Pfizer » : quand les patients tentent de choisir leur vaccin contre le Covid-19

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« On continuera de donner ces nombres, car le schéma le plus classique reste à deux doses, mais on complétera avec d’autres indicateurs », nous a répondu ce mardi le ministère de la Santé. D’après nos informations, une piste sérieusement envisagée est de passer à un « nombre de personnes ayant fini le cycle vaccinal », que ce soit avec une, deux, ou trois doses. « On est en train de caler tout ça. Ce qui compte, c’est que les données existent et que ça ne freine pas la campagne », indique un acteur au cœur du système. Sans évoquer le fait que la propagation de certains variants particulièrement dangereux pourrait entraîner la nécessité d’une troisième injection... pour beaucoup de monde.

Source: leparis

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