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Face à l'absentéisme à l'école, la question de la suspension des allocations familiales refait surface

2021-04-09T10:04:42.937Z


Les sénateurs ont voté un amendement remettant cette mesure sur le tapis. Jean-Michel Blanquer ne s'y est pas opposé. C'est un vieux serpent de mer. La question de la suppression des aides revient de temps à autre, sous différentes formes dans le débat (pour les familles les plus riches, pour celles des djihadistes...). Mercredi, le Sénat a voté un amendement à la loi «respect des principes de la République» proposant qu'en cas d'absences répétées d'un élève en classe, l'État puisse suspendre les allocations fami


C'est un vieux serpent de mer. La question de la suppression des aides revient de temps à autre, sous différentes formes dans le débat (pour les familles les plus riches, pour celles des djihadistes...). Mercredi, le Sénat a voté un amendement à la loi «respect des principes de la République» proposant qu'en cas d'absences répétées d'un élève en classe, l'État puisse suspendre les allocations familiales que touchent les parents. «Le premier respect des principes de la République, c'est d'aller à l'école de la République», a martelé Jacques Grosperrin, sénateur LR du Doubs. Une sanction «pas automatique», qui interviendrait après un dialogue avec la famille et de nombreuses étapes. Avec 210 voix favorables (LR et UDI) contre 125 voix contre (PS, écologistes PCF et les RDPI, affiliés à LREM), cette mesure contre l'absentéisme scolaire a ravivé une sorte de clivage gauche-droite. Elle fait écho au contrat de responsabilité parentale, voté en 2006 par la majorité de Jacques Chirac et supprimé en 2013 sous François Hollande. «On ne veut pas ajouter de l'exclusion à l'exclusion», a fustigé le sénateur socialiste Patrick Kanner.

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Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, lors de sa prise de parole, a laissé une porte entrouverte à l'adoption d'une telle mesure. Il a exprimé un «avis de sagesse», c’est-à-dire qu'au nom du gouvernement il ne s'est positionné ni pour, ni contre. « On peut considérer, comme cet amendement le suggère, que cela est pertinent. [...] Je comprends l'intention. [...] C'est un sujet qui n'est ni de droite ni de gauche : un enfant qui est sur le territoire de la République doit aller à l'école et nous y arrivons encore imparfaitement. [...] [Cette proposition] est malheureusement un facteur de division. Pour cette raison, je ne pense pas que le moment soit venu de changer le droit, ni d'en débattre autant qu'il serait nécessaire car ce n'est pas le cœur du sujet de la loi présentée.»

L'absentéisme, ce n'est pas toujours la faute des parents

Anne-Laurence Petel, députée LREM

Cette position du ministre ouvre-t-il la voie à un vote incertain à l'Assemblée ? Il y a peu de chances. «Nous aimons explorer les sujets de manière plus complexe que manichéenne, pointe Anne-Laurence Petel, députée LREM des Bouches-du-Rhône. Il y a un vrai sujet, mais il ne se résume pas à la question simpliste de la sanction financière. Dans certains quartiers, les mères célibataires font comme elles peuvent. L'absentéisme, ce n'est pas toujours la faute des parents», pense cette députée proche de Christophe Castaner, le président du groupe LREM.

Sollicité par Le Figaro, le cabinet de Jean-Michel Blanquer rappelle que la priorité est «de garantir qu'aucun enfant ne soit volé de son droit à être éduqué», mais que la question des allocations est «sensible». «À ce stade», il n'est pas prévu d'insérer une telle mesure dans un projet de loi d'ici la fin du quinquennat.

Source: lefigaro

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