Le président du Conseil européen, Charles Michel, a admis avoir mal dormi en raison de son embarras après l'incident du «sofagate» lors d'une réunion à Ankara cette semaine, a-t-il déclaré au journal allemand Handelsblatt.
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Lors d'une réunion entre l'Union européenne et la Turquie, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a été surprise et a levé la main avec incrédulité lorsqu'elle a découvert que Charles Michel avait pris le seul fauteuil disponible à côté du président turc Tayyip Erdogan lors des pourparlers. Dans l'épisode, filmé, elle a fini par être reléguée dans un canapé, plus loin, à côté du ministre turc des Affaires étrangères. «Je ne cache pas le fait que je n'ai pas bien dormi de la nuit depuis parce que les scènes se rejouent dans ma tête», a déclaré Charles Michel à Handelsblatt, ajoutant que si c'était possible, il reviendrait sur cet événement et agirait différemment.
Cet épisode a donné lieu à une vive polémique, en réalité assez complexe sur le fond dans la mesure où la présidente de la Commission européenne, dont la fonction se rapproche de celle d'un premier ministre, occupe un rang moindre que le président du Conseil européen qui a rang de chef d'État. Le «sofagate» illustre aussi une impréparation étonnante du service du protocole européen.