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L'Œil de l'INA : il y a 60 ans, les débuts de Sheila avec ses peluches et ses couettes

2021-04-10T04:49:32.108Z


Chaque semaine, retrouvez avec la plateforme Madelen, un trésor des archives. Retour sur les premières années de la chanteuse, à l'heure de la sortie de son nouvel album, qui précède l'anniversaire de ses soixante ans de carrière.


L'Heure de la sortie… Cette chanson de Sheila du début des années 1960 devient à nouveau d'actualité. Elle sort en effet cette semaine un album en forme d'«autobiographie musicale». Elle raconte les hauts et les bas d'une carrière devenue internationale avec Spacer. Il s'ouvre par des couplets intitulés «Tous yé-yé». Ils évoquent les débuts d'une «Petite fille de français moyen», alors considérée par les parents, comme la jeune fille idéale, et par les adolescentes comme le modèle à suivre. On ne compte plus celles qui portent alors un chemisier blanc, une jupe écossaise, et remplacent la queue-de-cheval par des couettes.

Tous les trois mois, elle enregistre de nouvelles chansons qu'elle interprète aussitôt à la télévision. Ses interviews, en revanche, sont beaucoup plus rares. Le reportage de 18 minutes qui lui est consacré le 26 novembre 1964, dans l'émission Seize millions de jeunes, disponible sur Madelen, est une pépite. Claudine, 18 ans, fan type parmi beaucoup d'autres explique combien son quotidien est essentiellement marqué par un transistor qui ne la quitte jamais, et les 45 tours de son idole, qu'elle écoute en boucle sur son Teppaz. Des images montrent Sheila, avec une peluche dans les bras, en train de répondre avec un sourire timide, aux questions d'un journaliste. Elle explique combien elle aime son métier et ses parents, à qui, annonce-t-elle, elle vient d'acheter un magasin à Paris. Désormais, ils ne se lèveront plus à l'aube pour vendre des bonbons sur les marchés, mais dirigeront «La boutique de Sheila» où seront en vente des modèles dessinés par leur fille. Elle est la première d'une chaîne qui s'apprête à être lancée dans toute la France, par Henri Weil, un industriel de Besançon. «J'aurai peut-être un autre public à 25 ans», conclut la chanteuse qui n'imagine absolument pas que six décennies plus tard, elle serait encore là.

Disquaires pris d'assaut

Son histoire d'amour avec ses fans a débuté à la télévision le 3 décembre 1962. Ce soir-là, dans Toute la chanson, une émission d'André Salvet, elle danse le twist en interprétant les couplets qui sont à l'origine de son pseudonyme : « Sheila ». Trois mois plus tard dans Monsieur Tout le monde, un jeu divertissement de Guy Lux, elle crée L'École est finie. Le lendemain matin, les disquaires sont pris d'assaut. En quelques jours, le 45 tours se vend à plus d'un million d'exemplaires. Elle est désormais une star.

Elle ne peut plus prendre le métro sans provoquer une émeute. Au lendemain de ses 18 ans, lorsqu'elle passe l'examen du permis de conduire, l'inspecteur lui délivre presque immédiatement la feuille rose traditionnelle, de peur, en cas de refus, d'être lynché par la foule qui entoure la voiture. Ce soir-là, ce succès est fêté dans les familles comme celui d'une fille ou d'une grande sœur. Le «Club Sheila», créé dans la foulée, reçoit mille lettres par jour. Elle répond, ou fait répondre, à tous, et, en particulier aux enfants. Ils lui écrivent «qu'elle est sympa avec ses petites boucles qui lui font des doubles oreilles». Ils sont aujourd'hui grands-pères, mais la considèrent, plus que jamais, comme leur petite fille préférée.

Source: lefigaro

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