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Les cadres de la majorité étaient partagés sur un report des régionales et départementales

2021-04-12T19:31:47.128Z


Au sein du mouvement présidentiel, certains stratèges ont fait valoir qu’il était préférable de subir une défaite en juin, à la sortie de la crise sanitaire. Face à l’hypothèse d’un report des régionales et départementales, plusieurs approches cohabitaient dans la majorité. Les partisans assumés d’un report se comptaient sur les doigts d’une main, mais pouvaient revendiquer une grande proximité avec le chef de l’État. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est l’un d’eux. «Je suis favorable à un report des élections au tout début du mo


Face à l’hypothèse d’un report des régionales et départementales, plusieurs approches cohabitaient dans la majorité. Les partisans assumés d’un report se comptaient sur les doigts d’une main, mais pouvaient revendiquer une grande proximité avec le chef de l’État. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est l’un d’eux. «Je suis favorable à un report des élections au tout début du mois d’octobre 2021», avait-il écrit dans une lettre adressée jeudi dernier au premier ministre. Même ligne pour François Bayrou, le président du MoDem: «La sécurité sanitaire de l’organisation du scrutin ne peut être garantie», a-t-il expliqué à Jean Castex. Le MoDem militait depuis plusieurs semaines pour ce report. Le président du groupe au Palais Bourbon, Patrick Mignola, avait très vite réclamé la consultation de tous les maires pour escamoter les associations d’élus jugées trop proches de l’opposition. Une idée reprise par l’exécutif, où depuis un mois, un certain nombre de conseillers ne faisaient pas mystère de leurs réticences à maintenir le scrutin. Alors que le Conseil scientifique réclamait la vaccination des futurs assesseurs, le MoDem doutait de la faisabilité de cette règle. «Que dit-on aux professeurs, policiers et caissières?» soufflait un de ses cadres.

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Même crainte du maire LREM de Nevers, Denis Thuriot. Chef de file de la majorité présidentielle en Bourgogne-Franche-Comté, il réclamait le report du scrutin en octobre. «Comme candidat, ce n’est pas forcément mon envie, mais comme maire c’est différent», avait-il au Figaro. «Nevers est une capitale préfecture, avec un gros centre de vaccination que nous allons toujours devoir porter en même temps que les bureaux de vote».

Position définitive

Les partisans d’un maintien se trouvaient avant tout au sein du mouvement présidentiel. Ainsi, le délégué général de LREM Stanislas Guerini a plaidé ardemment pour un vote en juin. Il était soutenu par Yaël Braun-Pivet, la présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale. «Ils ont peur de leur ombre, d’être accusés de tripatouillage», cinglait un cadre de la majorité favorable au report.

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D’autres stratèges du parti présidentiel faisaient valoir qu’il serait préférable de subir une défaite en juin, à la sortie d’une crise sanitaire où il serait aisé d’expliquer que les présidents de région sortants avaient été avantagés. Plutôt qu’à l’automne au moment où la campagne présidentielle débutera.

Le mouvement présidentiel devait arrêter une position définitive lundi soir à l’occasion de son bureau exécutif. «Le résultat de la consultation des élus plaide pour la position que je défends depuis le début, en faveur du maintien du scrutin», a dit Stanislas Guerini, avant le début de la réunion.

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Le président du groupe à l’Assemblée, Christophe Castaner, s’alignera sur le parti. S’il a déjà fait savoir qu’il tenait au vote en juin, il s’est montré plus mesuré lors de son interview dimanche à Radio J en attendant «l’avis éclairé» des maires.

Le parti de centre droit Agir était lui aussi divisé. L’instance dirigeante du mouvement présidé par le ministre délégué Franck Riester a estimé dans un communiqué que «le respect de la démocratie, et donc des électeurs, commence par le respect du calendrier électoral». Mais le président du groupe à l’Assemblée nationale, Olivier Becht, a été, comme à son habitude, partisan d’une grande prudence et à cheval sur les règles sanitaires. Le député du Haut-Rhin doit lui-même être candidat aux départementales. Les conditions fixées par l’avis du Conseil scientifique (interdiction des rassemblements, y compris en extérieur, du porte-à-porte, etc.) l’interpellent. Il prônait un report après la présidentielle.

Source: lefigaro

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