En octobre 2019, lorsque a éclaté une mobilisation sans précédent contre le pouvoir libanais, les banques ont fermé leurs portes. Une décision justifiée par des enjeux de sécurité, mais en réalité liée à leur crise de liquidités et de solvabilité. En un mot, l’ensemble du secteur était en faillite virtuelle, bien qu’il refuse à ce jour de le reconnaître, d’un commun accord avec son autorité de régulation, la banque centrale, elle-même récalcitrante à faciliter l’audit de ses comptes, où s’accumulent plus de 40 milliards de dollars de pertes, selon le cabinet Lazard.
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Il faut être spécialiste d’économie et de finance pour comprendre la complexité et la gravité de la situation mais, pour le commun des déposants libanais, elle est très simple. Ils n’ont plus accès aux comptes en dollars dont ils disposent dans les banques libanaises - pour un total consolidé en principe supérieur à 100 milliards de dollars, soit deux fois la taille de l’économie avant la crise. La dollarisation était l’un des
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