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Cellule d’Argenteuil : pourquoi l’ami d’enfance de Reda Kriket a été acquitté

2021-04-13T17:58:47.998Z


Parmi les sept hommes jugés pour leur appartenance à une cellule terroriste, trois ont grandi dans les Hauts-de-Seine. Le voyou de Courbevoi Si la Cour d’assises spéciale a condamné Reda Kriket, l’enfant de Courbevoie jugé pour son appartenance à la cellule terroriste dite d’Argenteuil (Val-d’Oise), à vingt-quatre ans de réclusion criminelle, elle a épargné son ami d’enfance Sofiane Belouafi. Le verdict rendu vendredi soir à Paris, après cinq semaines de procès, acquitte cet homme de 29 ans dont on a pourtant retrouvé l’ADN sur une boî


Si la Cour d’assises spéciale a condamné Reda Kriket, l’enfant de Courbevoie jugé pour son appartenance à la cellule terroriste dite d’Argenteuil (Val-d’Oise), à vingt-quatre ans de réclusion criminelle, elle a épargné son ami d’enfance Sofiane Belouafi. Le verdict rendu vendredi soir à Paris, après cinq semaines de procès, acquitte cet homme de 29 ans dont on a pourtant retrouvé l’ADN sur une boîte de munitions découvertes dans l’appartement d’Argenteuil loué par Reda Kriket et transformé en cache d’armes. Une boîte de munitions calibre 9 mm Parabellum, siglée de lettres rouges correspondant aux initiales de Sofiane Belouafi. Mais « selon toute vraisemblance », les lettres SB désigneraient Sellier et Bellot, la marque des munitions, argumente la Cour d’assises spéciale dans sa feuille de motivation.

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Sofiane Belouafi n’a pas su expliquer la présence de son empreinte sur cette boîte de munitions, mais il se trouve qu’il était tombé plusieurs fois pour trafic d’armes. D’ailleurs, un an après la retentissante arrestation de Reda Kriket, il était « étroitement mêlé à des négociations portant sur un fusil-mitrailleur Sig Sauer », relève la cour d’assises. Cela étant, son ADN sur la boîte et les repérages qu’il aurait menés avec Reda Kriket et un autre personnage clé du dossier pour des cambriolages à Paris fin 2015 « ne sont pas des éléments suffisamment probants pour caractériser son implication dans une association de malfaiteurs terroriste », indique encore la feuille de motivation. « On ne peut que regretter que la justice ait mis quatre ans à ouvrir les yeux pour reconnaître l’innocence de mon client », commente son avocate, Me Lucie Simon.

Tombés ensemble dans la délinquance

Reda Kriket et Sofiane Belouafi se sont connus enfants, à Courbevoie où tous deux ont grandi, notamment dans la cité Louis-Blanc au pied des tours de La Défense. Ils ont fait leurs premiers pas dans la délinquance ensemble, se sont perdus de vue quand l’un était en prison et l’autre en cavale. Pour se retrouver en 2012 à Bruxelles (Belgique) où Belouafi a passé quelques mois, alors que Kriket s’y planquait. S’il ne l’a pas répété lors du procès, Sofiane Belouafi avait confié au juge d’instruction avoir alors retrouvé son ami d’enfance changé, versé dans la religion et lié à la nébuleuse radicale à Bruxelles.

Reda Kriket, lui, a eu beau réfuter tout projet d’attentat, expliquant l’arsenal par son « intention de faire du banditisme », il n’a pas convaincu la cour d’assises, qui l’a donc condamné à 24 ans de réclusion, mais pas à la perpétuité comme le demandait le parquet. Le procès n’a pas permis de définir quand et où une équipe terroriste serait passée à l’action. Mais la cour considère que les liens de Kriket avec les autres principaux accusés du dossier, dont l’un revendique avoir souhaité rejoindre l’Etat islamique quand l’autre est un vétéran du djihad, attestent, entre autres arguments, son adhésion à la cause. Comme les documents de propagande découverts dans l’appartement d’Argenteuil, l’achat de munitions…

La cour souligne aussi « la clandestinité » de Reda Kriket, « émaillée de multiples activités de délinquance pour financer un mode de vie marqué par la fascination de l’argent ». « J’estime la motivation de la cour de très mauvaise qualité, commente l’avocat de Reda Kriket, Me Yassine Bouzrou. Les éléments objectifs du dossier démontrent que mon client est tout sauf un terroriste. » Ce qui est certain, c’est qu’il était un cambrioleur et braqueur d’expérience et qu’en effet, son goût de l’argent l’a mené sur les chemins de la délinquance dès sa jeunesse.

Miloud Feia condamné à douze ans de réclusion pour avoir voulu rejoindre « la zone irako-syrienne »

Sur les sept accusés du procès, un troisième homme a grandi dans les Hauts-de-Seine. Miloud Feia, 45 ans, est un enfant de Gennevilliers qui avait posé ses valises à Nanterre, dans le quartier Pablo-Picasso, ces dernières années. Pour le condamner à douze ans de réclusion, la cour retient ses liens avec l’un des principaux accusés, mais pas avec Reda Kriket.

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« Aucun lien avec la cellule d’Argenteuil et son projet d’action terroriste violente ne saurait être établi à l’encontre de Miloud Feia », précise la cour. Qui justifie la peine par la « volonté » de l’intéressé de « rejoindre la zone irako-syrienne ». Miloud Feia avait été arrêté en Turquie à la frontière avec la Syrie en novembre 2015. C’est par lui qu’avait débuté l’enquête.

Source: leparis

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