Après l’Europe, Johnson & Johnson préoccupe les Etats-Unis. Le régulateur américain préconise ce mardi une « pause » dans l’utilisation du vaccin Janssen de Johnson & Johnson contre le Covid-19, le temps d’enquêter sur l’apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes outre-Atlantique.
L’Agence américaine des médicaments (FDA) indique dans un communiqué qu’elle « est en train d’enquêter sur six cas rapportés aux Etats-Unis de personnes ayant développé des cas graves de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin ».
Les six cas concernent des femmes âgées de 18 à 48 ans, et les symptômes sont survenus 6 à 13 jours après la vaccination, selon une déclaration conjointe du Dr Anne Schuchat, directrice adjointe du CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies) et du Dr Peter Marks, directeur du centre d’évaluation et de recherche sur les produits biologiques de la FDA (administration du médicament).
LIRE AUSSI > Covid-19 : suivez notre direct
Les Centres américains de lutte et de prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays, se réuniront mercredi afin d’évaluer ces cas. L’agence américaine des médicaments passera ensuite en revue leurs conclusions. « Tant que cette procédure est en cours, nous recommandons une pause », ajoute la FDA.
Un vaccin autorisé mais pas encore distribué en France
Plus de 6,8 millions de doses du vaccin anti-Covid Janssen de Johnson & Johnson ont déjà été administrées sur le territoire américain et ce type d’effets secondaires graves apparaît pour le moment « extrêmement rare », précisent les autorités sanitaires.
La semaine dernière, l’Agence européenne des médicaments (EMA) indiquait elle aussi enquêter sur des liens entre le vaccin de « J&J » et des cas de caillots sanguins. Pour l’heure, ce vaccin n’est utilisé qu’aux États-Unis, mais il a été autorisé par l’Union européenne le 11 mars dernier.
Newsletter L'essentiel du matin
Un tour de l'actualité pour commencer la journée
S'inscrire à la newsletterToutes les newsletters
En France, la Haute autorité de Santé a elle aussi donné son aval pour l’utilisation du vaccin Janssen. Il pourrait donc prochainement rejoindre la liste des trois vaccins contre le coronavirus déjà employés dans l’Hexagone, à moins que les analyses imposées par ces soupçons ne rebattent les cartes.