Dans cette Correspondance, Cicéron, le plus célèbre avocat et philosophe romain, s’y révèle bien différent de l’image qu’il chercha à donner à la postérité. L’auteur de sévères traités, comme Les Devoirs(De Officiis), où il se déclare honteux de vivre dans le luxe, aime en réalité les richesses, les œuvres d’art, les villas, le bon vin ; c’est un gourmet, voire un gourmand à s’en rendre parfois malade.
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Cette correspondance passionnante, l’une des plus riches de l’Antiquité, recueillie par son secrétaire Tiron (mais on ne sait qui l’a publiée pour la première fois), nous plonge au cœur de l’intimité de Cicéron. Grâce au remarquable travail du latiniste Jean-Noël Robert, qui multiplie les angles de lecture, on y découvre la vie quotidienne, les difficultés d’un homme de cette époque, la façon dont, depuis le IIe siècle avant J-C., les Romains avaient pris l’habitude de s’écrire. Il ne faut pas plus d’une dizaine de jours pour envoyer une lettre de Rome à Brindes, à l’extrémité de la via Appia.
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