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Estanguet : «Je n’ai pas peur pour la tenue des Jeux de Tokyo»

2021-04-14T15:13:54.123Z


Au cœur des célébrations à 100 jours des JO de Tokyo, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 a balayé l’actualité olympique. Deux porte-drapeaux (un homme et une femme) et une équipe de France unie (athlètes olympiques et paralympiques), la traditionnelle journée du J-100 qui marque la dernière ligne droite des Jeux olympiques a, ce mercredi, en visioconférence, été riche. Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, raconte et se projette. »LIRE AUSSI - JO de Tokyo : une médail


Deux porte-drapeaux (un homme et une femme) et une équipe de France unie (athlètes olympiques et paralympiques), la traditionnelle journée du J-100 qui marque la dernière ligne droite des Jeux olympiques a, ce mercredi, en visioconférence, été riche. Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, raconte et se projette.

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Ce J-100 en visioconférénce a-t-il dégagé l’émotion du vrai point de départ ?
Tony Estanguet : C’est particulier. On s’en souviendra de ce J-100. Les conditions sont exceptionnelles mais par respect pour les athlètes et afin de les accompagner du mieux possible jusqu’aux podiums de Tokyo qu’on espère nombreux, il était important pour nous de respecter cette tradition, quelles que soient les conditions. Il y a eu pas mal d’athlètes connectés, ils ont eu pas mal d’informations sur la délégation, les tenues… Le J-100, c’est aussi ce qui permet de commencer mentalement à entrer dans la préparation de son événement. C’est important de commencer à trouver des temps d’échanges collectifs, que les athlètes puissent se projeter mentalement pour arriver dans les meilleures conditions.

La journée a été marquée de nouveautés…
Pour la première fois, on va avoir une seule équipe de France. Unie. Avec la même identité. C’est un acte très fort, cela peut paraître comme une évidence mais c’est un acte fondateur pour le sport français. On valorise avec la même ambition, la même importance tous les champions qui portent les couleurs de l’équipe de France. Notre objectif est de les mettre dans les meilleures conditions, les médiatiser, les valoriser, les soutenir. J’ai eu, depuis que j’ai arrêté ma carrière, des expériences de plus en plus nombreuses avec des champions paralympiques, je suis sûr que cela va faire progresser tout le monde. L’union fait la force. Cette équipe de France devient plus forte. Elle va gagner en confiance, en impact. Pour les supporters, c’est aussi la possibilité d’avoir dans le même espace tous ces parcours hors normes, ces champions attachants qui gagnent à être connus. On a tendance à soutenir les gens que l’on connaît déjà. Il faut qu’on trouve des solutions pour aider ces profils sous-médiatisés. Cette équipe de France unie, c’est un vrai levier d’action. Le duo de porte-drapeau ? C’est génial, cela va dans le bon sens. On a travaillé très dur pour que Paris 2024 soient les premiers Jeux paritaires. C’est un message très fort pour notre société. Le sport a un rôle à jouer en matière d’inclusion, d’évolution du regard sur le handicap, sur la santé, la lutte contre la sédentarité. Le sport est un outil en matière d’éducation, de santé, de lien social. Le message des porte-drapeau est à saluer. J’y ai été associé au sein de la commission des athlètes au CIO il y a quelques années. Cela a pris un peu de temps. C’était une volonté des athlètes, elle a été accepté par les autorités, c’est chouette.

«Je n’aimerais pas être à la place des organisateurs de Jeux de Tokyo»

Avez-vous peur pour la tenue des Jeux de Tokyo ?
Je n’ai pas peur pour la tenue des Jeux. Tokyo 2020 a démontré depuis douze mois sa capacité à s’adapter, à réagir, à avancer. J’ai beaucoup de compassion et de solidarité pour ce comité d’organisation, je sais combien leur tâche est difficile. Je n’aimerais pas être à leur place. Je leur souhaite le succès. On a besoin que ces Jeux se tiennent, qu’ils puissent être un succès pour les athlètes, les supporters, on a besoin de moments d’émotions partagés. Les Jeux vont faire du bien, aux athlètes, aux spectateurs, aux téléspectateurs. Où que l’on soit, assister à ces Jeux va faire du bien.

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Pourraient-ils être organisés à huis clos ?
La décision est imminente. Ce n’est pas l’objectif du comité d’organisation. Il faut laisser Tokyo 2020 respecter son calendrier. Il y a une volonté d’accueillir des spectateurs japonais dans les gradins. Ce serait un choix qu’on espère tous pour les athlètes. Avoir du public dans les gradins, c’est toujours mieux mais cela doit se faire dans les meilleures conditions de sécurité. On peut compter sur les autorités japonaises pour ne pas prendre de risques et prendre la bonne décision.

La méfiance des Japonais à l’égard de ces JO peut-elle s’inverser dans les semaines à venir ?
J’ai envie que la population soit favorable aux Jeux. Un sondage (Odoxa pour RTL et Winamax) a cette semaine indiqué que les Français (à 72%) espèrent pouvoir regarder les Jeux olympiques cet été. J’espère que la magie des Jeux va opérer, y compris au Japon et que ce sera un bel événement.

Que ressentent les athlètes placés face à des inconnues après des Jeux reportés ?
C’est très difficile. C’est un parcours du combattant de se qualifier pour les Jeux où les places sont extrêmement chères. Je me souviens de mes propres participations, jusqu’à trois ou quatre mois avant l’événement, on est suspendu à la qualification. Pour les athlètes, depuis un an, cela a été des difficultés sans nom. Je leur tire mon chapeau. C’est très difficile quand vous ne connaissez pas le calendrier, que les épreuves sont reportées, reportées, reportées, qu’on ne sait pas toujours quelles vont être les règles du jeu pour se qualifier pour un événement que vous préparez depuis des années et des années. Mentalement, il faut être solide. Pour avoir discuté avec quelques athlètes, et notamment ceux du canoë-kayak que j’ai croisés récemment, ils sont dans l’état d’esprit de se dire on n’a pas le choix, à nous d’être bons, meilleurs que la concurrence, de nous adapter aux règles du jeu qui sont inconnues, changent plusieurs fois. Vaccin, pas vaccin, tout cela est très compliqué. Mais ils sont mobilisés sur leur objectif, ils ont envie de donner le meilleur, pour ne pas sacrifier ce moment rare dans une carrière d’athlète et défendre toutes les chances de succès…

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Source: lefigaro

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