Lors du premier confinement, les mesures de contraintes ont été accueillies avec soulagement par beaucoup, même si la situation est plus nuancée aujourd’hui, soutient Jean-Claude Kauffmann dans son nouveau livre*.
À découvrir
- Michel Houellebecq: «Une civilisation qui légalise l’euthanasie perd tout droit au respect»
LE FIGARO. - Vous décrivez le moment du premier confinement comme révélateur d’une rupture anthropologique: la fatigue d’être soi. Qu’est-ce que ce phénomène et d’où vient-il?
Jean-Claude KAUFFMANN. -Nous vivons en effet une période de basculement anthropologique ; être une personne ne se vivra pas de la même façon demain. L’injonction à être soi, qui génère par exemple le secteur grandissant du développement personnel, est historiquement nouvelle. Chacun est de plus en plus au centre de commande de sa propre existence, décidant à chaque instant, dans tous les domaines, choisissant sa morale, sa vérité, son avenir, composant son identité. Nous ne mangeons plus ce qu’il y a dans notre assiette sans nous poser au préalable mille questions. Tous les secteurs de la vie quotidienne sont
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