«Ouvrir une école, c’est fermer une prison»: souvent attribuée à Hugo (parce qu’il aurait pu la prononcer…), la formule traduisait à merveille l’espoir et l’esprit des Lumières. Si le nazisme, hélas, nous a appris une chose, c’est que la culture ne protège pas de la barbarie, que le pays le plus cultivé du monde, celui qui disposait du meilleur système universitaire et des philosophes les plus prestigieux, pouvait sombrer dans la barbarie la plus bestiale et la plus cruelle.
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De là à en conclure que l’ignorance est une bonne chose, il y a un pas que je me garderai bien de franchir, mais qui le fut maintes fois, non seulement chez les bigots des temps anciens (ceux qui plaidaient pour la «sainte ignorance»), mais aussi chez les bons bourgeois et industriels qui considéraient encore au XIXe siècle (et parfois au-delà…) que les femmes et les ouvriers n’avaient guère besoin d’un trop-plein d’instruction, cette dernière risquant fort de les détourner de leurs missions essentielles d’obéissance
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