C’est un rapport en demi-teinte mais néanmoins sévère que rend la chambre régionale des comptes d’Île-de-France sur le plan anticrack à Paris: un dispositif mis en place durant trois ans dans la capitale, de 2019 à 2021, et qui n’a pas fonctionné. Malgré un budget qui a littéralement explosé - passant de 9 millions d’euros à 25 millions - et la mobilisation de tous les acteurs concernés (ville, police, justice, santé, associations), les toxicomanes sont en effet toujours là. Délogés des Jardins d’Eole, dans le 18e arrondissement, et des abords, ils sont depuis septembre dernier parqués en bordure du périphérique, porte de la Villette. Toujours plus nombreux selon les riverains.
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Ce plan portait-il en lui les germes de l’échec? Au détour des 49 pages de ce rapport, on apprend avec stupéfaction que, parmi les objectifs de ce programme, ne figurait pas «l’arrêt de consommation des toxicomanes, ni l’élimination du trafic». «Même si la préfecture de police de Paris et le parquet de Paris en étaient
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