Vendredi, le djihadiste Rachid Kassim et deux de ses complices, sa compagne Justine Taquard et l’une de leurs connaissances, Mohammed Ghellab, sont jugés à Paris. Un procès pas tout à fait comme les autres puisque le box sera vide. Et pour cause. Selon l’ordonnance de mise en accusation signée le 4 août 2022, les trois accusés ont officiellement «disparu en Syrie» et sont «présumés décédés» entre 2015 et 2017 dans des frappes contre Daech.
Pourquoi juger des morts? La question est des plus triviales et les réponses des plus éclairantes. Si ces trois-là, partis pour le djihad en mai 2015, sont jugés par «défaut criminel», c’est d’abord parce que, si leur décès est quasi certain, aucune preuve formelle n’en a été produite au regard du droit. Si par extraordinaire ces trentenaires (Kassim aurait aujourd’hui 35 ans ; Taquard, 33 ans ; et Ghellab, tout juste 40 ans) toujours visés par des mandats d’arrêt revenaient à la vie judiciaire, ils devraient rendre des comptes.
À lire aussiTerrorisme: «Il est nécessaire de maintenir un niveau de vigilance très élevé»
Le procès de vendredi est…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 69% à découvrir.
La liberté c’est aussi d’aller à la fin d’un débat.
Continuez à lire votre article pour 0,99€ le premier mois
J'EN PROFITE
Déjà abonné ? Connectez-vous