Philippe Delerm est l’auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages salués par la critique. Il a récemment publié «New York sans New York» (Seuil, 2022, 208 p., 17 €).
Quatre finales de Coupe du monde en vingt-quatre ans. La France fait désormais partie des toutes meilleures équipes mondiales. Difficile à croire quand on a vécu comme moi son adolescence et sa jeunesse dans une passion pour le football toujours liée à l’absence de victoire.
Par défaut, on était contraint au prestige doux amer de la mélancolie, quand les poteaux carrés empêchaient Saint-Étienne de vaincre le Bayern Munich en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, ou, plus fort encore et plus tragique, lorsqu’en 1982 l’Allemagne de Schumacher envoyait Battiston à l’hôpital, et au vestiaire les rêves du carré magique - Platini, Giresse, Tigana, Genghini -, ce football peau de pêche condamné à l’avance par sa beauté même. La tristesse, c’est beau, mais la joie, ce n’est pas mal non plus. Le sens de l’une donne à l’autre tout…
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