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Prison avec sursis pour un taxidermiste reconnu et son élève artiste

2022-12-15T19:41:52.151Z


Un taxidermiste reconnu et une ex-élève ont été condamnés jeudi 15 décembre à Bordeaux à six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende... Un taxidermiste reconnu et une ex-élève ont été condamnés jeudi 15 décembre à Bordeaux à six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour détention, usage et mise en vente illicites d'espèces protégées ou en voie d'extinction, selon leur avocat. Le tribunal a également interdit à Stéphanie Barthes, taxidermiste installée dans la capitale girondine, d'exercer ce métier en assortissant


Un taxidermiste reconnu et une ex-élève ont été condamnés jeudi 15 décembre à Bordeaux à six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour détention, usage et mise en vente illicites d'espèces protégées ou en voie d'extinction, selon leur avocat.

Le tribunal a également interdit à Stéphanie Barthes, taxidermiste installée dans la capitale girondine, d'exercer ce métier en assortissant sa peine d'un sursis probatoire de deux ans. Son mentor, André Rouillon, s'est vu confisquer sa collection d'animaux naturalisés.

Cession irrégulière

À l’origine de l'affaire, l'appel d'un patron de cirque à cette petite-nièce de l'écrivain Roland Barthes. «Il m'a envoyé une photo de tigre en me disant qu'il allait être piqué dans les prochains jours», avait relaté à l'audience l'artiste plasticienne qui, outre ses naturalisations de cervidés et de trophées pour chasseurs, se mettait en scène lors de performances dénudées avec des carcasses d'animaux.

Malgré l'absence de documents sur l'origine et l'autorisation de détention de l'animal, elle accepte de naturaliser la dépouille de l'animal. Alertés par cette «cession irrégulière», les inspecteurs de l'Office français de la biodiversité (OFB) perquisitionnent les locaux de la taxidermiste et découvrent une collection de quelque 1.600 animaux empaillés ou congelés, dont de nombreuses peaux de félins, d'ours polaire, des singes, des flamants roses et autres oiseaux exotiques.

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Considérés pour plus de la moitié d'entre eux comme protégés ou en voie d'extinction, ces spécimens appartenant en grande partie à André Rouillon étaient entreposés dans son ancien magasin qu'il louait à Stéphanie Barthes. Sans pour autant disposer des autorisations requises. «On a des espèces du monde entier, à valeur patrimoniale extrêmement importante, qui servent à alimenter un business», avait fustigé lors du procès François Ruffié, avocat de la Sepanso, fédération d'associations de protection de la nature en Nouvelle-Aquitaine.

Stéphanie Barthes avait plaidé «la bêtise» de ne pas s'être suffisamment renseignée, expliquant que sa «passion» l'emportait sur les contraintes administratives. Ambitionnant d'ouvrir un musée avec sa collection, André Rouillon a assuré devant le tribunal que les animaux les plus sensibles dataient d'avant 1981, quand la détention d'espèces protégées était peu réglementée.

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«On est dans l'amateurisme»

«On a un professionnel reconnu à l'international, on pourrait s'attendre que les choses soient faites dans les règles de l'art. Or, on est dans l'amateurisme», s'était étranglée la représentante du parquet.

Pour la défense, les prévenus n'ont fait que «naturaliser des animaux morts, surtout des oiseaux»: «ce ne sont pas des ordures qui vont acheter des singes en Afrique», avait lancé l'avocat Christian Blazy. Les condamnés feront appel.

Source: lefigaro

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