Jean-Marie Rouart est membre de l’Académie française.
C’était un prince, un prince du journalisme, du théâtre, de la vie. Mais ôtons à ce terme tout ce qu’il peut comporter de suffisance sociale et ne lui gardons que ses effluves poétiques. Philippe Tesson était un prince parce qu’il dominait l’existence de toute la hauteur d’un idéal qui a toujours eu du mal à exister, mais qui risque de disparaître à jamais dans la vulgarité et la médiocrité mercantile du monde d’aujourd’hui. «Il avait le don de dilapider, chaque matin, de la noblesse.» J’ai toujours pensé le concernant à ce qu’Anatole de Monzie disait de son ami Henry de Jouvenel, le directeur du Matin.
Il n’est pas courant de rencontrer quelqu’un qui n’ayant publié que de rares livres ait été à ce point, par toutes les fibres de son être, un artiste, un écrivain. Il semblait avoir chassé de son existence tout ce qui la rendait banale, conformiste, prosaïque. Son âme tendait vers le beau, le grand, le spirituel, mais aussi, ce qui est…
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