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Réforme des retraites : femmes, pénibilité, seniors… Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Élisabeth Borne

2023-02-02T20:48:21.780Z


La Première ministre était interrogée ce jeudi soir pendant près d’une heure minutes par la journaliste Caroline Roux dans l’émission « L’Év Élisabeth Borne s’est expliquée ce jeudi soir sur le sens de la réforme des retraites, alors que l’opposition grandit contre le projet du gouvernement. Interrogée pendant 35 minutes par la journaliste Caroline Roux dans l’émission « L’Événement » (France 2), la Première ministre a voulu « continuer à expliquer cette réforme », « pas simple », mais « indispensable » selon elle « pour sauver collect


Élisabeth Borne s’est expliquée ce jeudi soir sur le sens de la réforme des retraites, alors que l’opposition grandit contre le projet du gouvernement. Interrogée pendant 35 minutes par la journaliste Caroline Roux dans l’émission « L’Événement » (France 2), la Première ministre a voulu « continuer à expliquer cette réforme », « pas simple », mais « indispensable » selon elle « pour sauver collectivement le système de retraites par répartition », qui repousse notamment l’âge de départ de 62 à 64 ans.

En première ligne sur cette réforme, la cote de confiance de la Première ministre a atteint un plus bas depuis sa nomination à 23 % (-4 points), selon un sondage Elabe réalisé mardi et mercredi. Après une mobilisation record mardi, avec entre 1,2 et 2,7 millions de personnes dans la rue, qui sera suivie par deux nouvelles journées d’action la semaine prochaine, Élisabeth Borne a dit « entendre cette inquiétude ». « Je mesure ce que représente cet effort pour beaucoup de Français », a-t-elle insisté, assurant que sa « responsabilité » était de « dire la vérité » : « Notre système n’est pas équilibré. » Sans cette réforme, a-t-elle affirmé, « les déficits vont se creuser ».

Pour expliquer la raison du projet, Élisabeth Borne a mis en avant « une réalité démographique ». « Dans les années 1970 on avait trois actifs pour un retraité, au début des années 2000, on avait deux actifs pour un retraité et aujourd’hui on est à 1,7 et demain on va continuer à avoir moins d’actifs pour financer les retraites », a-t-elle déclaré. « Notre système est en déficit et donc son avenir est menacé. Les dépenses de retraite n’explosent pas mais les recettes ne sont pas là. »

« Cette réforme protège les femmes »

Le projet du gouvernement a soulevé la question de son impact auprès des femmes. Interrogée à ce sujet ce jeudi soir, Élisabeth Borne a affirmé que la réforme « protégeait » les femmes. « Les femmes partiront plus tôt. Les femmes ont des pensions 30 % plus basses que celles des hommes. Une femme sur trois est concernée. Dans dix ans, l’écart sera réduit, cela passera de 30 à 20 %. Évidemment, on doit viser l’égalité », a-t-elle dit sur France 2.

La semaine dernière, le ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester avait lui déclaré que les femmes étaient « un peu plus impactées » par cette réforme. « Jusqu’à présent, les femmes partaient à la retraite plus tard que les hommes. Demain, elles partiront plus tôt que les hommes. Par le passé, les femmes avaient des carrières interrompues. De plus en plus, elles peuvent concilier la maternité et leur vie professionnelle », a souligné la Première ministre ce jeudi soir.

« On fait partie des six Françaises sur dix qui devront travailler plus longtemps », a-t-elle toutefois reconnu face à Caroline Roux. « Vous comme moi, effectivement, on devra partir plus tard », mais « on n’est pas abîmées par le travail ».

« Ne plus se priver des compétences des seniors »

La réforme prévoit la création d’un « index senior » pour mieux connaître la place des salariés en fin de carrière, et ainsi valoriser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises. Une mesure que rejette le Medef. « On doit aller encore plus loin ! » a déclaré la Première ministre, se disant favorable au fait que les entreprises avec un mauvais « index seniors » aient obligation de mettre en place un « plan d’action » sous peine de sanctions. « Il faut réfléchir à la manière dont on incite à embaucher des seniors. C’est le moment de ne plus se priver des compétences des seniors. »

Un peu plus tôt dans la journée, Élisabeth Borne avait reçu le soutien « sans ambiguïté » d’Édouard Philippe, chef du parti allié Horizons. Accusé de ne pas suffisamment soutenir l’exécutif, ce partisan d’un report de l’âge de départ jusqu’à 65, 66 voire 67 ans, voit son groupe semer la confusion, certains députés menaçant de voter contre ou s’abstenir.

Source: leparis

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