Le Figaro Nice
Quatre ans après l’aménagement d’une piste cyclable sur route dans le virage le plus prisé de Nice, entre la promenade des Anglais et le port, la municipalité va être contrainte de la retirer pour laisser de nouveau circuler les voitures en double sens. Une décision du tribunal administratif rendue mercredi et consulté par Le Figaro a donné raison à un comité de quartier qui le réclamait depuis le 11 mai 2020.
En théorie, la municipalité a trois mois pour enlever le marquage jaune de la voie pour vélos et les plots en plastique la délimitant. Mais aussitôt le jugement rendu, le maire de Nice, Christian Estrosi, est sorti de ses gonds et a annoncé qu’il ne s’y conformerait pas. «Je ne remettrai pas à deux voies la circulation malgré le jugement, a-t-il assuré sur son compte Threads. Je critique l’État qui admet qu’on puisse empêcher les maires d’aménager leur ville comme ils l’entendent», a-t-il poursuivi.
Cette piste longe les quais des États-Unis et Rauba Capeu, où se trouve une vue panoramique sur la cinquième ville de France avec l’œuvre I love Nice, et elle continue sur les quais de Lunel, de la Douane et Papacino. En 2020, la préfecture des Alpes-Maritimes avait accordé un arrêté spécial en lien avec la crise sanitaire et l’état d’urgence pour permettre cet aménagement cyclable qui, de fait, supprimait le double sens d’est en ouest pour les voitures.
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Décret qui empêche sa modification
Sauf que cet axe de circulation est référencé comme «route à grande circulation», un décret de 2009 qui empêche de la modifier pour des considérations pratiques d’accessibilité mais aussi sécuritaires. C’est ce qu’avaient pointé le comité de quartier du port et son président, Jean-Michel Bidart, et sur lequel s’est appuyé le tribunal administratif de Nice. Cette piste cyclable rendait «impropre aux fonctions assignées aux routes à grande circulation», a précisé le tribunal. Par conséquent, la voie était «inadaptée au délestage routier et à la circulation des convois exceptionnels et militaires».
The judges also raised
“an abuse of power”
by the mayor because only the government can decide to review this classification.
Informed, the Alpes-Maritimes prefecture
“did not produce any observations”
, we can still read in the report.
The president of the collective of port residents, which numbers around a hundred people, was satisfied with the judgment.
“It’s the natural passage so that we don’t have to go around streets in the city center, with traffic jams,”
maintains Jean-Michel Bidart, who recalls that before,
“a cycle lane was on the sidewalk"
.
He says he is
“stunned”
by the reaction and arguments of Christian Estrosi.
“When he wins a lawsuit, it's normal, but when he loses, it's a shame, but the law also applies to Nice
,” adds the one who also grumbles against the project of the future convention center at the port.
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"Revolt"
But the Nice councilor seems ready to resist this court decision:
“It doesn't matter if I am convicted
,” he insisted in the columns of the regional daily
Nice-Matin
, while predicting to the government
“a revolt of mayors”
.
He even announced a
“major demonstration”
against the return of this two-way road.
“The sea is made for us to look at, not to make it a highway
,” he was still indignant, thus planning to
“strike hard
. ”
According to his count, the track was popular with 815,000 people in 2023, or 6% more than in 2022.
The leader of Nice environmentalists, Juliette Chesnel-Le Roux, joined him and denounced
“a disastrous decision”
on her X account (ex-Twitter).
“
Return to the kingdom of cars and the 80s”
, compared the chosen one.
This subject, which divided the people of Nice, has not stopped being talked about on the banks of the Baie des Anges and at a time when two new operators have just deployed 2,000 self-service bicycles.
The town hall could file an appeal, without it being suspensive of the previous decision.
In the event of non-performance, the winning party may, for its part, insist by initiating enforcement proceedings and the court could then attach a penalty to its judgment.