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Two years of war in Ukraine: weariness is winning over French and European opinions

2024-02-22T12:34:19.400Z

Highlights: Two years of war in Ukraine: weariness is winning over French and European opinions. To reinforce the support of Western public opinion, Ukraine seems to need military results. The state of mind of voters towards the conflict will inevitably be reflected in the results of the elections. And the future of Ukraine will therefore be decided both on the battlefield and at the ballot box. The “good opinion” of Ukraine is running out of steam in France. A large part of the French population (82%) showed their support for Kiev, according to a first survey by the Jean Jaurès Foundation.


DECRYPTION - Popularity of Ukraine, final victory, arms deliveries... As the war in Ukraine prepares to enter its third year, the French and Europeans are hiding their pessimism less and less.


“The most frightening thing is that part of the world has become accustomed to the war in Ukraine

. ”

This sentence from Volodymyr Zelensky dates from November 1, 2023. At the time, the Ukrainian president deplored to

Time

the weariness that seemed to have taken hold of Western minds regarding the war against Russia.

As the conflict prepares to enter its third year, the observation is still valid and has even been exacerbated.

The extraordinary solidarity which formed a consensus within Western countries on the evening of February 24, 2022 has gradually eroded.

In addition, important elections will be held in Europe and the United States in 2024, with the prospect of a substantial modification of the Western geopolitical landscape.

To discover

  • Follow information on the war in Ukraine with the Figaro application

Because the state of mind of voters towards the conflict will inevitably be reflected in the results of the elections.

And the future of Ukraine will therefore be decided both on the battlefield and at the ballot box.

In this context, two opinion surveys took the pulse of Western populations after two years of war.

One, led by the Jean Jaurès Foundation and Ifop, focuses on the Franco-French perception of the conflict.

The other, published by the European Council on International Relations (ECFR), a pan-European think tank, deciphers the position of the populations of 12 EU countries.

The overall finding hardly encourages optimism.

Also read: Westerners facing the “impasse” of the war in Ukraine

The

“good opinion”

of Ukraine is running out of steam in France

To reinforce the support of Western public opinion, Ukraine seems to need military results.

Shortly after the launch of the

“special military operation”

, on February 24, 2024, a large part of the French population (82%) showed their support for Kiev, according to a first survey by the Jean Jaurès Foundation published on March 2. same year.

Its ability to resist the Russian army undoubtedly played a role.

But this

“good opinion”

then quickly eroded: in February 2023, at the time of the fall of the city of Soledar and the start of the siege of Bakhmut, Ukraine's popularity rating had already dropped to 64%.

It recovered slightly (70%) at the start of the counter-offensive - ultimately aborted - in June 2023.

Mais après deux ans de guerre, elle est descendue au plus bas, avec 58% de «bonnes opinions». La sympathie de l’opinion française penche toujours clairement en faveur de l’Ukraine. «Mais l’enlisement de la guerre semble générer un effet de lassitude et d’usure dans une partie de la population française, qui regarde avec un peu moins de bienveillance l’Ukraine», souligne Jérôme Fourquet, directeur du pôle «Opinion & stratégies d’entreprises» de l’Ifop. L’image de la Russie reste, elle, quasiment aussi mauvaise qu’au début de la guerre : 21% de bonne opinion contre 18% aujourd’hui.

Fort pessimisme quant à une victoire finale de l’Ukraine

La population française se montre en outre très pessimiste quant à une victoire finale de l’Ukraine dans ce conflit. Selon l’ECFR, qui a mené l’enquête auprès des populations de 12 pays européens*, seuls 9% des Français en sont convaincus (10% à l’échelle européenne). À l’inverse, 17% de la population tricolore estime que la Russie finira par l’emporter (20% pour l’Europe). La majorité (relative) des Français interrogés (33%) juge que la guerre prendra fin avec un compromis entre les deux pays. Un constat partagé par l’ensemble des populations européennes interrogées (37% de moyenne).

Mais les prédictions des Français n’épousent pas forcément leurs volontés. Ainsi, 35% de la population souhaite que l’Europe encourage Kiev à reprendre les territoires occupés par la Russie avant de parler de paix, tandis que 30% préfèrent que l’UE pousse l’Ukraine à négocier pour mettre un terme à la guerre. Cette proportion s’inverse à l’échelle européenne : 31% contre 41%. La Hongrie, la Grèce, l’Italie, la Roumanie, l’Autriche, l’Allemagne et les Pays-Bas se montrent plus favorables à des négociations.

Cette volonté globale de plus en plus marquée des Européens d’une résolution négociée du conflit se répercutera-t-elle au sommet des différents États européens ? Si Vladimir Poutine pourrait se montrer ouvert à un cessez-le-feu, selon le New York Times , il n’est pas question pour l’Ukraine de se diriger vers la paix tant que l’armée russe sera présente sur son territoire. Pour l’heure, le soutien des gouvernements européens ne se dément pas, à l’exception de la Hongrie et de la Slovaquie. L’Ukraine a même récemment signé des accords de sécurité avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les Français de moins en moins favorables à la livraison d’armes

Sur le volet de l’aide financière et des livraisons d’armes, le positionnement de la population française semble là aussi se détacher progressivement de celui de son gouvernement. Emmanuel Macron a promis le 16 février dernier à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky «trois milliards d’euros d’aide militaire supplémentaire en 2024» . Une enveloppe bien supérieure au 1,7 milliard de 2022 et aux 2,1 milliards de 2023. Mais le soutien des Français à l’envoi d’une aide militaire à l’Ukraine suit la courbe inverse, selon la Fondation Jean Jaurès. Si la majorité de la population (50%) approuve toujours la livraison d’armes à Kiev, cette proportion est de moins en moins élevée.

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Lors du déclenchement de la guerre, 65% des Français se déclaraient favorables à la livraison d’armes. Cette proportion avait radicalement diminué (53%) lors de la prise de Soledar et le début du siège de Bakhmout, en février 2023, avant de remonter légèrement (57%) aux prémices de la contre-offensive ukrainienne de juin 2023. Après deux ans de guerre, seule la moitié des Français soutient la livraison d’armes à Kiev. Ce qui ne signifie pas que l'autre moitié y est opposée. En février 2024, la proportion d’anti-livraison n’a jamais été aussi élevée (34%), mais un nombre non-négligeable de Français «ne se prononcent pas».

Pour Jérôme Fourquet, directeur du pôle «Opinion & stratégies d'entreprises» de l'Ifop, l’échec de la contre-offensive ukrainienne lancée en juin «a été sanctionné par un recul de l’adhésion à la fourniture d’armes occidentales». Et de conclure : «Alors que les troupes ukrainiennes sont aujourd'hui en difficulté sur le terrain face à des Russes disposant de davantage de munitions et de moyens, et que les considérations de politique intérieure bloquent l'envoi de nouveaux matériels américains, la politique de livraison d'armes par les Européens ne connaît pas de regain de soutien dans l'opinion française».

*Autriche, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Espagne et Suède

Source: lefigaro

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