Le Figaro Bordeaux
Le quotidien des surveillants pénitentiaires n’est pas rose à la prison de Gradignan (Gironde), un établissement à la fois vétuste et soumis à une forte surpopulation carcérale. Régulièrement insultés et agressés par des détenus, les membres du personnel pénitentiaire appellent à une mobilisation générale devant les portes de l’établissement lundi 26 février à partir de 6h, après qu’un détenu a lancé des matières fécales sur un surveillant.
En novembre, un détenu avait déjà été condamné à six mois de prison ferme supplémentaires pour avoir jeté de l’eau bouillante au visage d’une surveillante. «Parfois c’est de l’urine, l’autre jour c’était un crachat dans la bouche», se désole Hubert Gratraud, délégué syndical de Force ouvrière (FO). Cette fois-ci, le jet d’excréments est venu à bout de la patience des gardiens de prison. Selon le syndicat FO Justice, un gradé aurait été «agressé sauvagement» par un détenu le 20 février, avant que le même détenu jette ensuite «une barquette d’excréments» sur une autre surveillante.
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«Un manque crucial de personnel»
Le premier incident a impliqué «une arme de confection artisanale», précise Hubert Gratraud, selon qui «quelqu’un de novice aurait bien pu être blessé». Pour FO Justice, «c’en est trop». Le syndicat estime que «la politique de l’autruche, qui consiste à fermer les yeux et à serrer les fesses jusqu’à l’arrivée miraculeuse des stagiaires et des agents mutés ne peut plus durer», et que les surveillants de la prison de Gradignan ne travaillent plus «dans des conditions dignes». L’organisation demande à la direction pénitentiaire d’agir «de manière forte pour protéger ses personnels», lesquels seraient «tous en grande souffrance», et à transférer le détenu «le plus rapidement possible».
The prisoner behind the throwing of excrement will be tried in an immediate appearance, but for Hubert Gratraud, this does not solve the problem, because
"the day he is no longer there, there will be maybe there will be another one
.
The union delegate notes
“more and more prisoners who have psychiatric problems”
, potentially dangerous, which the agents have
“difficult to identify”
, being
“not trained to work with”
.
The commissioning of a new penitentiary structure - with the arrival of 35 new agents in March and the transfer of numerous inmates - however gives a glimmer of hope.
“It will help us a lot”
, rejoices Hubert Gratraud, who still deplores for the moment
“a crucial lack of personnel”
.