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Coups de tête, coup de sang, coup de génie... Le roman bleu des trois finales en Coupe du monde

2022-12-15T19:05:51.518Z


RÉCIT - La dernière marche du podium a parfois été difficile à franchir pour les bleus. La course des étoiles. L’Argentine disputera, dimanche au Qatar, la 6e finale de son histoire (titrée en 1978 et en 1986, finaliste malheureuse en 1930, en 1990 et en 2014). La France partagera l’affiche d’une 4e finale. Retour sur les sommets bleus. À découvrir Coupe du monde : Le tableau complet de la phase finale Tous les résultats des matches de la Coupe du monde Téléchargez l'application Le


La course des étoiles. L’Argentine disputera, dimanche au Qatar, la 6e finale de son histoire (titrée en 1978 et en 1986, finaliste malheureuse en 1930, en 1990 et en 2014). La France partagera l’affiche d’une 4e finale. Retour sur les sommets bleus.

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12 juillet 1998, Saint-Denis. France-Brésil 3-0. La magie de la première étoile

Haie d’honneur. Plusieurs heures avant la finale contre le Brésil au Stade de France, des centaines de supporteurs patientent à Clairefontaine pour apercevoir le départ du bus des Bleus, encadrés par quatre motards de la police nationale, deux voitures et un hélicoptère du Raid. La France est dans la rue. La fièvre est contagieuse. Aimé Jacquet a peur d’arriver en retard au Stade de France. Il y a de l’électricité dans l’air. La veille du match, piqué par la question d’un journaliste évoquant les trois dernières finales de Coupe d’Europe perdues avec Bordeaux, puis la Juventus Turin, Zinédine Zidane perd son calme, quitte précipitamment la conférence de presse.

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À quelques heures du match, Aimé Jacquet lui propose d’aller «avec conviction» placer sa tête au premier poteau sur les corners face à des joueurs plus petits (Leonardo, Roberto Carlos). Le numéro 10 fait mouche. Sur un corner de Petit (27), puis de Djorkaeff (45). La victoire a choisi son camp. «On ne lâchera rien. Pas maintenant», martèle à la mi-temps Didier Deschamps, le capitaine. La France termine à dix après un carton rouge de Marcel Desailly parti à la faute à grandes enjambées. Emmanuel Petit inscrit le but du célèbre «Et 1, et 2, et 3-0», en trompant Taffarel d’une petite balle piquée pour signer le 1000 but de l’histoire des Bleus (90). «L’ivresse d’une victoire historique», titre à la une Le Figaro, qui sort pour la première fois en couleurs. Aimé Jacquet, épuisé, apaisé, dort avec la Coupe qui défilera sur des Champs-Élysées en fête.

9 juillet 2006, Berlin. Italie-France 1-1 (5 tirs au but à 3) Zidane de la lumière à l’ombre

Zinédine Zidane vit son dernier match. Le stratège va osciller entre génie et folie. Il éclaire le match d’un penalty osé, une panenka qui lèche la transversale, coupe le souffle, mystifie Gianluigi Buffon (7e). Il souffre ensuite avec les Bleus après l’égalisation de Materazzi (19e), monté à l’échelle dans le dos de Patrick Vieira. Puis l’équipe de France perd le fil avec la sortie de Vieira, blessé (59e). Privés de leur pieuvre, les Tricolores de Raymond Domenech reculent, doutent, tremblent. Avec l’énergie du désespoir, Zidane place une tête que Buffon détourne de façon spectaculaire. La tension monte d’un cran. Et surgit la 110e minute. Celle d’une tragédie. Zidane assène un coup de tête dans le coffre de Materazzi, le robuste défenseur transalpin.

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La scène a échappé à l’arbitre argentin Horacio Elizondo. Le regard du quatrième arbitre, doté d’un écran vidéo (pas encore autorisé par le règlement), l’aide à trancher. Carton rouge. Le deuxième en Coupe du monde pour Zidane, le quatorzième de sa carrière. Il quitte la scène, passe à côté de la coupe sans jeter un regard. Le rideau tombe sur sa carrière. Comme en 1994, la finale se joue aux tirs au but. Barthez scotché au pied de son poteau droit, comme Oliver Kahn crucifié par Ronaldo en finale du Mondial en 2002 à Yokohama, regrettera longtemps de n’avoir pu faire dérailler une séance conclue victorieusement par Grosso, après la frappe de Trezeguet sur la barre transversale. Willy Sagnol en voudra longtemps à Zidane de s’être, tel Icare, brûlé les ailes. Regrets éternels.

15 juillet 2018, Moscou. France-Croatie 4-2. La douce rhapsodie bleue

La tête dans les étoiles. Aimé Jacquet, qui a croisé les Bleus lors de leur dernier match de préparation, le 8 juin à Lyon, l’avait annoncé: «Ils sont prêts.» Cinq semaines plus tard, Didier Deschamps, son capitaine, qu’il aimait appeler «Trois Pommes», va vivre le jour singulier d’une finale en tant que sélectionneur où les minutes sont des heures, où les souvenirs intimes et les images collectives se chevauchent avant la vertigineuse ascension en cordée. Au terme d’un match maîtrisé, le seul moment de flottement a suivi l’égalisation de Perisic (28e), après l’ouverture du score sur un but contre son camp de Mandzukic (18e).

À la mi-temps, les Bleus ont leur destin en main après un penalty de Griezmann (38). Pogba (59) et Mbappé (65) corsent l’addition. 4-2, le score le plus élevé en finale du Mondial depuis le 4-1 du Brésil de Pelé contre l’Italie en 1970. «Le jour de gloire est arrivé», titre Le Figaro. Hugo Lloris, qui n’avait à son palmarès qu’un trophée des champions gagné avec Lyon en 2012, lève sous l’orage de Moscou la Coupe du monde. La pluie ruisselle sur des visages lumineux. Kylian Mbappé (19 ans) s’inscrit comme le symbole d’un groupe solide et solidaire, imperturbable et infranchissable dont le génie est collectif. Trois mois plus tard, Mbappé annonce au Time qu’il veut gagner une deuxième Coupe du monde. Un trait d’union en or.

Source: lefigaro

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