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L’incroyable opération commando pour enlever la petite Mia

2021-04-14T17:13:54.321Z


Trois hommes ont réussi à berner la grand-mère qui héberge l’enfant dans les Vosges en se faisant passer pour des agents des services sociau « J’espère qu’ils vont vite retrouver ma nièce en bonne santé pour que ce drame se finisse. On a déjà tout dit à la gendarmerie, maintenant on attend. » A l’écart du village des Poulières (Vosges), par la fenêtre de la maison dont tous les rideaux sont tirés comme pour échapper aux regards, l’oncle de Mia, le visage marqué par la détresse, répond sobrement et promptement ce mercredi à nos question


« J’espère qu’ils vont vite retrouver ma nièce en bonne santé pour que ce drame se finisse. On a déjà tout dit à la gendarmerie, maintenant on attend. » A l’écart du village des Poulières (Vosges), par la fenêtre de la maison dont tous les rideaux sont tirés comme pour échapper aux regards, l’oncle de Mia, le visage marqué par la détresse, répond sobrement et promptement ce mercredi à nos questions. La famille ne souhaite pas s’exprimer davantage. C’est à cet endroit précis que la veille, mardi vers 11h30, la fillette de 8 ans a été enlevée.

Elle vivait depuis plusieurs mois ici, au domicile de sa grand-mère maternelle, après une ordonnance de placement provisoire prise par le parquet d’Epinal, une décision qui avait été confirmée le 11 janvier par le juge des enfants. La maman de Mia, Lola Montemaggi, avait uniquement un droit de visite deux fois par mois et l’interdiction de voir seule son enfant. Agée de 28 ans, « elle était violente verbalement envers Mia et à l’endroit de sa propre mère. En décembre 2020, elle avait fait savoir son envie de vider son appartement à Epinal pour partir en camping-car et passer en dessous des radars de la société », a détaillé ce mercredi Nicolas Heitz, le procureur de la République d’Epinal lors d’une conférence de presse.

Sa mère refusait de la scolariser

« Elle présente une posture préoccupante et aux propos suicidaires. Elle se disait malade, ne souhaitait pas qu’on s’immisce dans sa vie, en arguant une position de rejet de la vie en société », précise le procureur. Lola Montemaggi refusait aussi de scolariser sa fille, alors qu’une demande de scolarisation à domicile lui avait été refusée. Après la disparition de la fillette mardi, une perquisition a été menée à son domicile, où elle ne se trouvait pas, éveillant ainsi les soupçons des enquêteurs quant à son implication dans le kidnapping, sans pour autant avoir été vue sur les lieux. « Elle est susceptible d’apporter des éléments fondamentaux à l’enquête », a insisté Nicolas Heitz.

Le rapt de Mia a été soigneusement préparé avec l’implication de trois hommes, non violents, qui ont berné la grand-mère en arrivant chez elle. Deux d’entre eux ont sonné mardi avant le déjeuner, se présentant comme des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse, en précisant même le service qui suit la fillette, à savoir le Stemo (Service territorial éducatif de milieu ouvert). « Ils étaient munis de papiers avec l’en-tête du ministère de la justice, on se demande comment ils ont pu se procurer ces papiers », s’interroge le procureur. « Ils ont demandé à la grand-mère à faire une visite inopinée du logement avant de conduire l’enfant pour un rendez-vous dans les locaux des services de protection. Ils ont mis en confiance la grand-mère en lui donnant le nom d’éducateurs qui existent, ils n’ont pas usé de violence physique pour ravir l’enfant », a détaillé le procureur.

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Prise d’une mauvaise intuition, la grand-mère s’est renseignée après le départ de l’enfant auprès dudit service, lequel a confirmé qu’aucun rendez-vous n’était prévu ce mardi. Les deux hommes, l’un âgé de 30 ans et l’autre de moins de 30 ans, étaient conduits par un troisième homme de plus de 35 ans aux cheveux grisonnants, circulant au volant d’une camionnette grise type Transporter Volkswagen. Dans le cadre des investigations, la grand-mère a longuement été entendue afin d’établir des portraits-robots de ces ravisseurs.

« C’est un travail de fourmi qui est diligenté, il mobilise beaucoup d’enquêteurs de la section de recherches de Nancy et la brigade de Saint-Dié-des-Vosges », a expliqué Nicolas Heitz. Trente signalements sont parvenus dans la nuit de mardi à mercredi à la suite de l’alerte enlèvement, levée après trois heures, créneau initialement prévu. « Il y a eu une très large information et sensibilisation de la population après le déclenchement. Mais l’enfant n’ayant pas encore été retrouvé, il faut continuer à diffuser l’avis de recherche. Le danger est persistant. »

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La petite fille née à Montélimar (Drôme) en janvier 2013, mesure 1,30 m, elle a les cheveux longs et bruns avec une frange. Mardi, elle portait un pantalon noir avec une doudoune blanche et des points noirs. Un numéro a été mis en place, le 0800.36.32.68 pour toute personne disposant d’éléments susceptibles de faire avancer les recherches.

Source: leparis

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