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Danièle Obono représentée en esclave : Valeurs Actuelles renvoyé en procès pour «injure à caractère raciste»

2021-04-14T18:25:48.331Z


L’hebdomadaire ultra-conservateur sera jugé en juin par le tribunal correctionnel de Paris pour « injure publique à caractère raciste » aprè La caricature avait suscité une vague d’indignation de tous bords. Près d’un an après sa publication, l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles sera jugé le 23 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour « injure publique à caractère raciste » après une « politique-fiction » dépeignant la députée LFI Danièle Obono en esclave, a indiqué mercredi le parquet de Paris, sollicité par l’A


La caricature avait suscité une vague d’indignation de tous bords. Près d’un an après sa publication, l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles sera jugé le 23 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour « injure publique à caractère raciste » après une « politique-fiction » dépeignant la députée LFI Danièle Obono en esclave, a indiqué mercredi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.

Le directeur de publication de Valeurs Actuelles Erik Monjalous, son directeur de la rédaction Geoffroy Lejeune, et l’auteur de l’article comparaîtront pour cette « politique-fiction » comportant des dessins de Danièle Obono, collier en fer au cou, qui avaient suscité une vague de condamnations unanimes dans la classe politique, dont celle du président de la République.

Le premier est visé pour « injure publique à caractère raciste » et les deux autres pour « complicité » de cette infraction, a précisé le parquet. La députée Danièle Obono et le mouvement La France insoumise avaient indiqué dans un communiqué avoir appris « avec satisfaction » ce renvoi en procès.

Une « publication révoltante »

« Cette publication, particulièrement outrageante, avait légitimement soulevé une indignation quasi unanime en France et à l’étranger », soulignent la députée et La France Insoumise.

L’élue, qui avait porté plainte, « entend désormais se constituer partie civile dans cette affaire », avec l’intention « de dénoncer la banalisation du discours sexiste, raciste et xénophobe dans notre pays, banalisation qui a mené un journal d’extrême droite à soumettre, symboliquement, une femme politique noire au crime contre l’humanité que fut l’esclavage en Afrique ».

Dans ce récit de 7 pages publié fin août par le magazine ultra-conservateur, la députée de Paris « expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage » au XVIIIe siècle, selon la présentation qu’en fait l’hebdomadaire. Le chef de l’Etat Emmanuel Macron avait appelé la députée pour lui faire part de sa « condamnation claire de toute forme de racisme », tandis que le Premier ministre Jean Castex avait déploré une « publication révoltante ».

Cette publication révoltante appelle une condamnation sans ambiguïté.
Je partage l'indignation de la députée Danièle Obono et l'assure du soutien de l'ensemble du Gouvernement.
La lutte contre le racisme transcendera, toujours, tous nos clivages. https://t.co/ybRKO4DJP3

— Jean Castex (@JeanCASTEX) August 29, 2020

Le magazine d’opinion avait répondu qu’il s’agissait d’ « une fiction mettant en scène les horreurs de l’esclavage organisé par des Africains au XVIIIe siècle », « terrible vérité que les indigénistes ne veulent pas voir ». Tugdual Denis, directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles, s’était ensuite « excusé auprès d’elle à titre personnel ».

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« On comprend, avec la charge symbolique extrêmement violente de cette image, que Danièle Obono soit choquée », avait-il dit, assurant que son journal n’était « pas raciste ».

LIRE AUSSI > Valeurs Actuelles : comment le média de la droite dure s’est imposé à la télévision

Sollicité par l’AFP mercredi, Geoffroy Lejeune a indiqué que « ce procès sera l’occasion de démontrer les postures politiciennes de ceux qui nous ont attaqués à l’occasion de cette affaire, de prouver notre bonne foi à ceux qui ont été troublés, et d’expliquer enfin clairement nos intentions dans ce dossier : lutter contre le discours des indigénistes et la guerre des mémoires qui conduit à la fracturation de la France ».

Source: leparis

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