Avant l’attribution du prix Nobel de littérature le 6 octobre dernier, beaucoup voyaient en Michel Houellebecq le grand favori. D’autres considéraient que Salman Rushdie - figure mondiale de la lutte contre l’obscurantisme islamiste qui manqua de l’assassiner en août - était le lauréat idéal.
Au regard des critères généralement politiquement corrects dictant les choix de l’Académie suédoise, le couronnement d’Annie Ernaux au détriment des profils dérangeants des auteurs précités n’est finalement pas très surprenant. La première Française à obtenir le Nobel de littérature porte des valeurs consensuelles, voire convenues, en conformité avec l’air du temps.
À lire aussiAnnie Ernaux ravie d’être Nobel de littérature, plutôt que ce soit Michel Houellebecq
En témoigne son discours de réception prononcé à Stockholm le 10 décembre dans lequel elle se place parmi ceux qui «souhaitent plus de liberté, d’égalité et de dignité pour tous les humains, quels que soient leur sexe et leur genre, leur peau et leur culture. Ceux et celles qui pensent aux générations à venir, à la sauvegarde d’une terre…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.
Cultiver sa liberté, c’est cultiver sa curiosité.
Continuez à lire votre article pour 0,99€ le premier mois
J'EN PROFITE
Déjà abonné ? Connectez-vous