Les huées à la mi-journée et une question lors de la conférence d’Emmanuel Macron. Amélie Oudéa-Castéra, embourbée dans une première polémique quelques jours après sa prise de fonction à la tête du ministère de l’Éducation nationale, a encore été au cœur de l’actualité ce mardi. Le président de la République n’a toutefois pas cité la ministre mais interrogé sur le sujet, il a tenu à assurer qu’il n’y avait « pas de conflit à avoir entre les deux écoles ».
« On ne juge pas les gens sur leurs choix individuels sur la scolarisation des enfants », a-t-il ajouté, alors que ce choix du privé a justement valu à Amélie Oudéa-Castéra une prise de fonction mouvementée.
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Déjà ministre des Sports et des Jeux olympiques, « AOC » a hérité avec le remaniement des portefeuilles de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Si les questions ont affleuré sur sa capacité a mené de front ces différentes missions, elles ont vite été balayées. Vendredi dernier, l’ancienne joueuse de tennis a dû se justifier sur l’inscription de ses enfants à l’école Stanislas, établissement privé sous contrat des beaux quartiers de la capitale. Elle a évoqué « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public pour expliquer ce choix.
Stanislas a fait l’objet d’une enquête administrative, dont le rapport, publié ce mardi par Mediapart, évoque des propos homophobes et antiavortement de certains professeurs. Les syndicats ont vécu comme une provocation les propos d’Amélie Oudéa-Castéra avant que Libération ne rapporte le témoignage d’une ancienne enseignante de l’école Littré, contredisant la version de la ministre.
Une visite et des excuses
Pour calmer les tensions, l’ex-directrice générale de la Fédération française de tennis s’est rendue ce mardi dans l’établissement où a un temps été scolarisé son premier enfant. Elle y a été reçue par des huées de personnes manifestant « pour la défense de l’école publique ». « On a eu une conversation utile, a estimé Amélie Oudéa-Castéra à l’issue de sa visite. J’ai pu revenir sur ses excuses que je leur devais de les avoir blessés. J’ai pu aussi réévoquer le fait que je regrettais de les avoir cités. »
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Si elle a regretté avoir pu « blesser » certains enseignants et qu’elle a demandé de fermer le « chapitre des attaques personnelles », elle a été réinterrogée ce mardi lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. « Quand démissionnerez-vous ? », lui a lancé le député insoumis Rodrigo Arenas, qui avait annoncé vendredi saisir le recteur « pour vérifier les propos dénigrants de la ministre de l’Éducation nationale à propos de l’école Littré ».