Alors que les États-Unis ont réaffirmé mardi à Davos leur aide militaire à Kiev, le président Emmanuel Macron exprimera vendredi « le soutien de la France à l’Ukraine », lors de ses vœux aux Armées dans le port de Cherbourg (Manche), a annoncé mercredi l’Élysée. Il « réaffirmera les principes qui guident le soutien de la France à l’Ukraine », où il compte se rendre en février pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, selon l’Élysée. Il participera également à un atelier illustrant « le soutien apporté à Kiev dans le domaine très important de l’artillerie ».
Alors que la ligne de front est gelée en Ukraine depuis des mois, le chef de l’État a annoncé mardi de nouvelles livraisons d’une « quarantaine » de missiles (longue portée) Scalp et « plusieurs centaines de bombes » à Kiev pour ne « pas laisser la Russie gagner ». Aucune précision n’a été apportée sur la nature exacte de ces « bombes ».
Le chef de l’État a prévu d’échanger avec les industriels des chantiers navals qui construisent les sous-marins nucléaires français, puis avec des jeunes du territoire « pour un temps civique » avant de prononcer dans l’après-midi un discours où il « dégagera des perspectives liées au contexte international et intérieur ». Il a prévu de rencontrer des élèves de l’École des applications militaires et des énergies atomiques, qui vient notamment de mettre en place un BTS des métiers du nucléaire pour redynamiser la filière.
La Manche, point de passage stratégique
Le président s’était déjà rendu à Cherbourg en 2019 pour lancer officiellement le Suffren, le premier d’une série de six nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), plus discrets et plus lourdement armés, considérés comme des symboles de « l’indépendance de la France ».
VIDÉO. La marine prend possession du nouveau sous-marin « Suffren »
La Manche concentre une partie du trafic mondial maritime, justifie l’Élysée, avec « des enjeux militaires, de sécurité nautique, d’environnement et de sauvetage de la vie humaine », une allusion aux migrants qui tentent la traversée pour rejoindre le Royaume-Uni.
La France défend dans ce détroit international la libre circulation maritime, comme en mer Rouge ou dans le Pacifique. Outre les bateaux de pays voisins, « on voit passer des navires militaires russes, on leur accorde l’attention nécessaire pour leur passer les messages stratégiques », a indiqué l’Élysée.