Près de l’entrée du zoo de Lille, au pied de la citadelle, une cabane en bois tente de se fondre dans le décor. De nouvelles toilettes publiques pour soulager les Lillois, une denrée rare dans une ville qui en était jusqu’alors fort peu dotée. Une nouvelle ère a commencé depuis l’apparition de ces sanitaires écologiques, dont l’idée a émergé dans le cadre du budget participatif, qui fonctionnent grâce au lombricompostage.
Qu’on se rassure : les vers de terre se trouvent dans une fosse intégrée, invisible aux usagers. « Les toilettes fonctionnent grâce à un tapis roulant, actionné mécaniquement par l’utilisateur, qui envoie la matière sèche vers la fosse intégrée où les lombrics la transforment en compost », explique la municipalité. Un panneau solaire assure l’alimentation électrique pour l’éclairage intérieur. Nul besoin d’eau ni de branchements électriques, et les vidanges sont peu fréquentes.
« C’est une bonne surprise »
« J’ai été surpris en lisant le panneau à l’entrée, explique Djamal, 37 ans, qui vient souvent se promener dans le parc. C’est une bonne surprise : les toilettes sont propres, et ça évite d’uriner dans les bosquets… » « Pour moi, qui suis un traitement médical qui m’oblige à boire beaucoup d’eau, c’est très pratique », abonde Pierre, 32 ans, avant de s’éloigner.
La ville compte actuellement treize toilettes publiques : sept classiques, à eau, et six écologiques. Un investissement utile, réalisé dans le cadre d’un plan municipal plus vaste : l’objectif est d’en atteindre 23 d’ici à 2025 pour répondre à un « enjeu social ».