Les États-Unis ont annoncé mercredi prendre des sanctions contre l'ancien président du Guatemala, Alejandro Giammattei, en raison d'accusations de corruption, quelques jours après une passation de pouvoir tendue dans ce petit pays d'Amérique centrale.
L’ex-chef d’État, qui se trouvait la semaine dernière encore à Washington, sera «généralement inéligible à l'entrée aux États-Unis en raison de son implication dans des affaires de corruption», selon un communiqué du département d'État américain qui, ajoute le communiqué, «dispose d'informations crédibles indiquant que M. Giammattei a accepté des pots-de-vin (...) durant son mandat de président du Guatemala, actions qui ont porté atteinte à l'État de droit et à la transparence du gouvernement».
Le dirigeant social-démocrate Bernardo Arévalo a été investi à la tête du Guatemala dans la nuit de dimanche à lundi, malgré de multiples embûches semées par une élite politique et économique considérée comme corrompue. Il a succédé au conservateur Alejandro Giammattei, pointé du doigt pour avoir soutenu la procureure générale Consuelo Porras, qui a dirigé l'offensive judiciaire contre son opposant à la présidentielle aux côtés de deux autres procureurs.
Le Guatemala figure au 150e rang sur 180 dans le classement de l'association anticorruption Transparency international.