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Exposition des enfants aux écrans : quelles sont les recommandations déjà émises par les chercheurs ?

2024-01-17T15:22:33.925Z

Highlights: L’exposition des enfants aux écrans reste un sujet complexe. En France, un rapport du Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) publié en janvier 2020, préconise de ‘proscrire’ l’usage de la télévision. L’OMS recommande de ne pas exposer les enfant de deux ans, puis de limiter leur usage à une heure par jour.


En France, les autorités préconisent de proscrire l’usage de la télévision « avant l’âge de 3 ans », même si une utilisation positive des éc


L’accès aux écrans doit-il être plus contrôlé pour les enfants ? Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a défendu l’idée d’une régulation de l’usage des écrans pour les plus jeunes, après avoir réuni une dizaine d’experts à ce sujet, la semaine dernière. De premières préconisations devraient être rendues d’ici fin mars, indique-t-on à l’Élysée. Sans donner plus de précisions, le chef de l’État n’a pas exclu des « restrictions », voire des « interdictions » sur les contenus. « On a laissé beaucoup de familles sans mode d’emploi. Il faut qu’on ait un consensus scientifique, que les scientifiques commencent à nous donner un plan et qu’on éclaire un débat public », a-t-il insisté, devant les journalistes.

L’exposition des enfants aux écrans reste un sujet complexe qui suscite des avis divergents chez les spécialistes. De nombreuses études s’y sont penchées, donnant lieu à une littérature scientifique abondante, mais dont les conclusions se révèlent souvent prudentes. Certaines pointent un retard dans l’apprentissage ou le développement du langage, quand d’autres relèvent une influence plus « limitée » des écrans. Les chercheurs font face à plusieurs difficultés : les sujets concernés étant très jeunes, il reste compliqué de les soumettre à de lourds protocoles expérimentaux. Autre obstacle, les écrans peuvent être utilisés de façon différente, selon les foyers. Malgré ces réserves, des préconisations ont déjà été émises pour aider les parents à préserver leurs enfants des tablettes, smartphones et autres écrans au sein des foyers.

VIDEO. Macron souhaite réguler l’usage des écrans chez les jeunes enfants

Proscrire les écrans avant l’âge de 3 ans

À l’échelle mondiale, l’OMS recommande de ne pas exposer les enfants de moins de deux ans, puis de limiter leur usage à une heure par jour, entre 2 et 5 ans. En France, un rapport du Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) publié en janvier 2020, préconise de « proscrire » les écrans « avant l’âge de 3 ans », « si les conditions d’une interaction parentale ne sont pas réunies ». Il enjoint encore les parents à interdire les écrans 3D pour les enfants de moins de 5 ans. Leur impact nocif sur le sommeil étant « établi », l’autorité recommande de « ne pas disposer d’écran dans la chambre » des plus jeunes et « ne pas les laisser regarder la télévision une heure avant l’endormissement ».

Des préconisations qui suivent celles de l’Arcom (l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique,ex-CSA) pour qui « la télévision n’est pas adaptée aux enfants de moins de 3 ans ». Les écrans pourraient « freiner leur développement, même lorsqu’il s’agit de chaînes qui s’adressent spécifiquement à eux », estime-t-elle. Voulant guider les parents, d’autres pédiatres, pédopsychiatres ou psychologues, réunis au sein du Collectif surexposition écrans (CoSE) proposent la règle « des quatre pas » : pas le matin pour permettre à l’enfant de développer son attention, pas pendant les repas pour favoriser les échanges, ni le soir pour lui permettre un meilleur endormissement et pas non plus dans la chambre pour garder un contrôle sur les contenus visionnés.

La méthode « 3-6-9-12 »

Autre recommandation, celle du psychiatre spécialiste des écrans, Serge Tisseron, qui vante la méthode « 3-6-9-12 » : autrement dit, pas d’écran avant 3 ans (ou les éviter le plus possible), pas de console de jeux avant 6 ans, pas d’accès à Internet avant 9 ans, pour une possible permission à 12 ans, avec un accompagnement des parents. Mais si les médecins recommandent de redoubler de prévention sur l’usage des plus jeunes, beaucoup s’accordent sur le fait qu’il faut dépasser la simple question de la durée d’exposition.

Le visionnage d’un dessin animé ou d’un documentaire n’est pas forcément synonyme de passivité, note Jonathan Bernard, docteur en épidémiologie, qui fait partie des dix experts réunis par l’Élysée et qui travailleront sur le sujet ces prochaines semaines. « L’adulte peut accompagner l’enfant, lui poser des questions sur ce qu’il regarde, l’impliquer et stimuler sa compréhension. Il ne faut pas diaboliser l’écran, la télévision peut être un moyen pour lui d’apprendre et de développer sa curiosité », nuançait-il auprès du Parisien en septembre dernier.

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En France, le temps passé par les plus jeunes devant la télévision ou les tablettes reste toutefois bien au-dessus des limites recommandées : en moyenne 56 minutes à l’âge de 2 ans, et jusqu’à 1h10 pour ceux âgés de 3 ans et demi, selon Santé publique France.

Source: leparis

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