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Sainte-Soline : les organisateurs des manifestations interdites condamnés à de la prison avec sursis

2024-01-17T09:58:18.322Z

Highlights: Le tribunal correctionnel de Niort a condamné ce mercredi trois opposants au projet de'mégabassines' Julien Le Guet, porte-parole du collectif 'Bassines non merci',  condamné à 12 mois avec sursis. Joan Monga, alias Basile Dutertre, et Nicolas Garrigues, alias Benoît Feuillu, deux membres of 'Les Soulèvements of the Terre', condamnés respectivement à neuf mois and six mois of prison.


Le tribunal correctionnel de Niort a condamné ce mercredi trois opposants au projet de « mégabassines » à Sainte-Soline. Le porte-parole de


Trois opposants aux « mégabassines », ces réserves d’irrigation controversées, ont été condamnés mercredi à des peines de prison avec sursis pour l’organisation de manifestations interdites à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).

Julien Le Guet, porte-parole du collectif « Bassines non merci », a été condamné à 12 mois avec sursis, conformément aux réquisitions, et à une interdiction de paraître à Sainte-Soline et Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) pendant trois ans. Il a écopé de la peine la plus lourde, le procureur l’ayant dépeint comme étant « au cœur de l’organisation » des manifestations interdites. Joan Monga, alias Basile Dutertre, et Nicolas Garrigues, alias Benoît Feuillu, deux membres du collectif « Les Soulèvements de la Terre », ont eux été condamnés respectivement à neuf mois et six mois de prison avec sursis.

Affrontements avec les forces de l’ordre

Le procès, qui avait été interrompu en septembre en raison de la longueur des débats, avait repris en novembre, au tribunal correctionnel de Niort. La justice reprochait à Benoît Feuillu et Basile Dutertre, militants des Soulèvements de la Terre, Benoît Jaunet et Nicolas Girod, représentants de la Confédération paysanne, ainsi qu’à Julien Le Guet, porte-parole du collectif « Bassines non merci » (BNM), d’avoir organisé la manifestation interdite du 25 mars émaillée de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Après de premières violences en octobre 2022 à Sainte-Soline, la manifestation de mars avait dégénéré rapidement en affrontements avec les gendarmes, faisant de nombreux blessés. Deux manifestants ont passé plusieurs semaines dans le coma.

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Enfin, Sébastien Wyon, de la Confédération paysanne, et Nicolas Beauvillain, de BNM, comparaissaient pour le vol d’une valve de canalisation pour l’arrosage des céréales, à Épannes (Deux-Sèvres), le 23 mars 2022, qui est également reproché à Basile Dutertre. Ils ont été condamnés à 60 jours d’amende à 10 euros pour vol aggravé, ainsi que 300 euros d’amende, selon les informations de France Bleu Poitou.

Un « accaparement » de l’eau dénoncé par les opposants

Pour mémoire, seize retenues d’eau destinées à l’irrigation agricole, surnommées « bassines » par leurs opposants, sont programmées dans le Marais poitevin dont celle de Sainte-Soline. Elles visent à stocker de l’eau puisée dans les nappes en hiver, afin d’irriguer les cultures en été quand les précipitations se raréfient.

Leurs partisans en font une assurance récolte indispensable à leur survie face aux sécheresses à répétition ; les opposants dénoncent, eux, un « accaparement » de l’eau par l’agro-industrie et réclament un moratoire. Ils mettent en avant l’annulation par la justice administrative début octobre de deux projets portant sur la création de 15 retenues d’eau en Poitou-Charentes, pour leur inadaptation aux effets du changement climatique.

Dans un rapport, la Ligue des droits de l’homme a dénoncé un « usage disproportionné » des armes (grenades lacrymogènes, LBD) par les forces de l’ordre lors des manifestations interdites de mars dernier. Une commission d’enquête parlementaire a conclu pour sa part mi-novembre à la « responsabilité écrasante » des trois mouvements qui avaient appelé à manifester à Sainte-Soline, en dépit d’interdictions préfectorales.

Une prochaine mobilisation contre les « bassines » est annoncée en juillet prochain dans le Poitou, juste avant les Jeux olympiques de Paris. Comme lors du procès, les soutiens des mis en cause ont appelé au mercredi matin au rassemblement devant le tribunal.

Source: leparis

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