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Affaire Jubillar : pourquoi la nouvelle audience de ce jeudi pourrait bien reporter le procès du mari

2024-01-18T10:40:20.398Z

Highlights: Le 8 février prochain, Cédric Jubillar et son équipe de défense sauront si de nouvelles investigations pourront être menées concernant la di. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse examinait ce jeudi matin un nouveau volet. La décision des magistrats toulousains pourrait reporter de plusieurs mois le procès de ce dernier.


Le 8 février prochain, Cédric Jubillar et son équipe de défense sauront si de nouvelles investigations pourront être menées concernant la di


La décision des magistrats sera rendue le 8 février prochain. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse examinait ce jeudi matin un nouveau volet de l’affaire Jubillar, disparue dans le Tarn en 2020 : une demande de supplément d’information pour compléter l’enquête qui n’a distingué que Cédric Jubillar comme seul suspect. La décision des magistrats toulousains pourrait reporter de plusieurs mois le procès de ce dernier, qui devait se ternir entre 2024 et 2025.

De quoi parle-t-on ?

Le procureur général, Franck Rastoul, a annoncé la semaine dernière avoir demandé un supplément d’information concernant un échange téléphonique sur l’affaire, enregistré entre un détenu de la prison centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et sa mère, découvert récemment, qui a suscité des interrogations, comme le rapporte le quotidien La Dépêche du Midi.

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Alors que Cédric Jubillar vient d’être renvoyé aux assises, un détenu s’entretient au téléphone avec sa mère et discute de l’affaire. Le Parisien a pris connaissance de la retranscription faite par les agents de l’administration pénitentiaire.

-La maman du détenu : « Eh Jubillar, il va passer aux assises ».

- Le détenu : « Quand, quand, quand, quand, quand ? »

- La maman du détenu : « Ben, j’sais pas. Normalement, ça fait en novembre parce que ça fait deux ans et demi lui. »

- Le détenu : « Ouais mais y a pas de preuve, y a toujours pas de preuve, y a toujours pas de preuve, donc ciao. »

- La maman : « Ben voilà, hein s’il(s) savai (en) t (rire). »

- Le détenu : « Voilà, Sébastien et Mathieu et Sofiane, ils les connaissent pas. »

- La maman : « Et voilà. »

- Le détenu : « Hein voilà. »

- La maman : « Hein ciao. »

- Le détenu : « Hein, ils ne connaissent ni Sébastien, ni Mathieu ni Sofiane voilà. »

- La maman : Rires

- Le détenu : « Donc donc pas de preuve, allez hop. »

Un « supplément d’information s’impose procéduralement dès l’instant où les juges d’instruction sont dessaisis du dossier du fait de l’ordonnance de mise en accusation », qui a clos l’instruction et renvoyé l’époux devant les assises, indique le procureur général.

« Les vérifications qui doivent être faites ne peuvent aujourd’hui plus être faites que dans le cadre de ce supplément d’information », ajoute-t-il. « Ça n’est donc aucunement l’expression d’une carence dans l’instruction, c’est une obligation procédurale à ce stade », explique aussi le magistrat, ajoutant que « cela s’inscrit dans la logique qui depuis le début, prévaut dans ce dossier et qui consiste à vérifier toutes les pistes ».

Une nouvelle piste ?

« Nous sommes surpris, et en même temps pas tant que ça », a déclaré Jean-Baptiste Alary, l’un des trois avocats de Cédric Jubillar, qui dénoncent la « vacuité » du dossier.

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« Ça fait deux ans et demi, depuis qu’il a été mis en examen, qu’on ne cesse de dire que ce dossier n’est pas suffisamment étoffé, que tout n’a pas été vérifié pour obtenir la manifestation de la vérité », poursuit Me Alary, en charge de la défense avec Mes Emmanuelle Franck et Alexandre Martin.

Le renvoi de Jubillar devant les assises lui aussi discuté

La chambre va devoir également se prononcer sur l’appel des avocats de Cédric Jubillar, mis en examen pour meurtre et incarcéré depuis juin 2021, contre l’ordonnance de mise en accusation (OMA) le renvoyant devant la cour d’assises à Albi. Selon eux, elle porte atteinte à sa présomption d’innocence.

Lors d’une conférence de presse en novembre, les trois avocats avaient jugé « scandaleux » un passage de l’OMA dans lequel les deux juges d’instruction écrivent que « l’ensemble des éléments recueillis lors de l’information judiciaire démontre que Cédric Jubillar est l’auteur du meurtre de son épouse. »

VIDEO. « Mes rencontres avec Cédric Jubillar » : plongée au cœur du mystère Jubillar

Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, le peintre-plaquiste, aujourd’hui âgé de 36 ans, nie toute responsabilité et clame son innocence. Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Estimant que les enquêteurs ne disposent pas de preuves de sa culpabilité, sa défense a déposé plusieurs demandes de mise en liberté, toutes rejetées par la chambre de l’instruction de la cour d’appel.

Source: leparis

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